L'enfant revient de sa colonie de vacances en Bretagne couvert d'hématomes

3 septembre 2024 à 11h59 par Joséphine Point

Le garçon de 11 ans a expliqué avoir été le souffre-douleur de 3 autres enfants pendant tout le séjour.

Violence enfant
Crédit : Illustration Envato - DR
Après une semaine de colonie de vacances dans le Finistère, à Camaret-sur-Mer, un enfant de 11 ans originaire de la Somme est revenu chez lui couvert d'hématomes. Une plainte a été déposée.
 
Lorsqu'elle l'a récupéré à la sortie du car, la maman de Jean s'attendait à trouver un garçon heureux de son séjour en Bretagne. Mais la réalité a été tout autre, Jean est descendu du bus avec des lunettes de soleil sur le nez, pour cacher un oeil au beurre noir. Sa mère a découvert quelques instants plus tard de multiples hématomes sur le corps de son enfant.
 
D'après le témoignage de la maman auprès de nos confrères du Télégramme, Jean a expliqué avoir été la cible de violences et de pressions de la part de trois garçons pendant tout le séjour. "Dès le premier jour, il a été réveillé par des claques, des coups de poing. À chaque temps de pause, il subissait des violences. Un jour, ils l’ont mis à quatre pattes et ont tenté de baisser son pantalon", a expliqué la femme qui a également découvert que son fils ne se douchait pas tous les jours, menacé d'être frappé s'il se lavait en plus de 2 minutes.
 
Pour échapper à ses bourreaux, le garçon se serait par ailleurs caché dans les buissons. Selon ses déclarations, personne n’aurait remarqué son absence au dîner.

 

Une enquête interne ouverte

Alors que Jean assure à sa maman qu'il a alerté les encadrants des faits de maltraitance, la structure organisatrice du séjour indique "qu'à [sa] connaissance, il n’y a pas eu de signalement de ces mauvais traitements de la part de l’enfant". Une enquête interne a été ouverte par l'organisme, qui ne minimise pas les faits : "Les blessures de l’enfant sont là. Les photos, on le voit, ont été prises à la sortie du car quand l’enfant revenait de son séjour. Nous vérifions les éléments qui nous permettront d’avancer" a-t-il été expliqué au Télégramme.