Kiona, talent de The Voice : "C'était le plus beau jour de ma vie !"

16 ans et déjà une voix prometteuse. Kiona vient de réaliser son rêve en montant sur la scène de The Voice. En interprétant "Vie d'artiste" de La Zarra, la jeune fille a su séduire les cinq coachs.

Originaire de Saint-Avertin, à côté de Tours, la lycéenne affiche déjà une grande maturité. 

Entretien avec Kiona qui revient sur sa passion pour le chant, sa prestation dans The Voice et le choix de son coach pour le reste de l'aventure.

 

Depuis combien de temps as-tu une passion pour le chant ?

Je suis habitée par la musique depuis que je suis toute petite. Bien que je sois la seule de ma famille à être dans cet univers, j’ai toujours été passionnée par le monde artistique, le théâtre, la danse, le cinéma, la musique... Je me suis intéressée au chant à partir de mes 8-9 ans.

 

Pourquoi as-tu souhaité participer à The Voice ? Et pourquoi cette année ?

Comme je l’ai dit, je suis vraiment habitée par la musique, c’est mon oxygène ! C’est ce qui m’aide à aller mieux quand ça ne va pas, et ce qui m’aide à aller super bien quand je vais bien ! Je vis avec tous les jours.

J’ai fait pas mal de petits spectacles avec des musiciens qui m’accompagnent, mais aussi une comédie musicale dont les créateurs sont Fabienne Thibeault, la chanteuse de "Le monde est stone" dans Starmania, et Richard Bonnot, l’un des membres des Charlots. Après tout ça et avoir effectué l’intégralité de mes années collège au conservatoire de Tours, je voulais vraiment m’attaquer à quelque chose de beaucoup plus gros.

J’en ai parlé à mon père : "Écoute papa, j’aimerais vraiment faire quelque chose de beaucoup plus gros et important. Je veux commencer à réaliser mon rêve dès maintenant". Je lui ai parlé de The Voice. Il m’a directement inscrite et sans qu’on s’y attende, j’ai été retenue pour le premier casting.

 

Ensuite, comment s’est déroulé le processus pour arriver jusqu’aux auditions à l’aveugle ?

Mon père m’a inscrite fin juin 2022. Puis on m’a appelée fin septembre pour m'annoncer que j'étais prise.

Il fallait que je vienne seulement deux jours après, pour passer le premier casting. Je suis montée à Paris et j'ai passé une pré-audition devant Bruno Berberes, le directeur de casting. À partir de ce moment-là, tout est allé très vite. Toutes les autres auditions se sont enchaînées dans la même semaine.

Deux semaines plus tard, on m’a annoncé que j'étais prise aux auditions à l’aveugle, qui se sont déroulées au mois de novembre.

 

Comment as-tu préparé les auditons à l’aveugle ? Avais-tu de l’appréhension avant de monter sur scène ?

Dès les premiers castings, j’étais dans le grand bain avec les adultes. En allant aux auditons à l’aveugle j’ai vraiment vu plein de personnalités différentes, d’ouvertures d’esprit différentes, de styles différents, de voix différentes. C’était pour moi quelque chose d’énorme. J’admirais chaque talent. Même si je n’ai que 16 ans, je me suis dit qu’il fallait me donner à fond. J’étais d’ailleurs à la limite avec The Voice Kids, je suis la plus jeune de l’émission cette année.

J’étais émerveillée si on part du principe que c’était un rêve d’enfant, mais d’un autre côté j’avais un peu peur car je me disais : "Il va vraiment falloir que je fasse la différence pour sortir du lot". Au départ j’étais un petit peu effrayée, je ne doutais pas forcément de moi mais je me suis dit que c’était peut-être un petit peu trop tôt..

Je ne me suis pas laissé envahir par le doute. Au contraire je suis vraiment resté focus sur mon objectif parce que je voulais réussir cette audition à l’aveugle. C’était plus qu’un rêve, c’était devenu un objectif à atteindre !

 

Quel regard porte ton entourage sur ta participation à The Voice ?

Je n’en ai pas parlé à grand monde. D’une part parce que nous n’avons pas le droit, on doit tenir ça secret pour créer un effet de surprise. Et d’autre part je voulais vraiment vivre cette expérience comme un combat avec moi-même. Il fallait que je me prouve certaines choses, par rapport à mon talent, ma motivation, mon rêve et mes objectifs.

Mes parents ont toujours été là pour moi et m’ont toujours accompagnée jusqu’au bout. Que ce soit pour The Voice ou même pour des plus petits projets. Au départ ils étaient un peu perplexes, ils avaient un petit peu peur. On ne savait pas à quoi s’attendre, ça allait passer à la télé et il y avait plein de démarches à faire. C’était vraiment un monde inconnu pour eux comme pour moi.

 

Tu as choisi d’interpréter "Vie d’artiste" de La Zarra, pourquoi ce choix ?

"Vie d’artiste" de La Zarra est une chanson qui me parle tout particulièrement. Elle représente cette soif de musique et cette envie de réussir. Cette vie d’artiste comme le dit la chanteuse, c’est vraiment ce rêve de chanter sur scène et d’avoir les projecteurs sur soi. J’idéalise sûrement beaucoup ce métier, mais c’est comme cela que je le perçois et je donnerai tout pour le vivre ce métier.

Pour les auditions à l’aveugle, je n’avais pas trouvé une autre chanson qui aurait pu mieux me correspondre et mieux représenter qui j’étais. D’une certaine façon les auditons à l’aveugle c’est vraiment une mise en évidence de notre personnalité, de notre caractère selon notre voix, la façon dont on chante, notre technique, ou encore nos sentiments. Cette chanson m’a vraiment porté chance.

 

Qu’as-tu ressenti lorsque les cinq coachs se sont retournés ?

Pour commencer, il y a eu Bigflo et Oli qui se sont retournés au tout début de ma chanson. On ne peut pas dire que j’étais déconcentrée mais je ne m’y attendais vraiment pas. J’étais tellement prise par ma chanson et tellement déterminée à la chanter d’une certaine façon que le fait de voir un coach se retourner dès le début c’était pour moi quelque chose d’inimaginable. J’y avais pensé dans ma tête avant de monter sur scène mais le fait que ça se produise, j’étais vraiment surprise. C’était fou !

Mais je ne me suis pas laissé envahir par mes émotions. Quand j’ai vu Vianney, ensuite Zazie et pour finir Amel Bent à la dernière seconde, j’étais comblée. Les mots ne pourraient même pas suffire. C’est une expérience qu’on a du mal à raconter, au point de dire qu’il faut le vivre pour savoir de quoi on parle.

Quand j’ai eu tous les coachs devant moi, c’était comme si j’avais remporté The Voice dès la première audition ! (rires) Bon après c’est sûr que ça ne se passe pas comme cela. Mais j’étais folle, j’étais heureuse. C’était le plus beau jour de ma vie !

 

Pourquoi avoir fait le choix de partir dans l’équipe de Vianney ?

Tous les coachs m’ont tous dit des choses très sincères et vraiment adorables. Ça m’a réchauffé le cœur. J’ai vraiment hésité entre tous les coachs. Après il est vrai qu’avant de monter sur scène j’avais quelques préférences parce qu’il y a des coachs que j’écoute plus dans la vie de tous les jours.

Mais je ne sais pas pourquoi, j’étais vraiment en osmose avec Vianney. Il m’a dit pratiquement la même chose que les autres coachs mais il a aussi dit qu’il aimerait m’accompagner par la suite sur ce que j’allais faire, sur l’écriture de mes chansons… Il avait envie de voir ce que j’allais proposer au public pour plus tard. Je ne sais pas comment l’expliquer mais ça a fait une sorte de déclic.

J’ai ressenti quelque chose que je n’avais pas forcément ressenti avec les autres coachs. J’ai vraiment suivi mon cœur.