Kendji Girac blessé par balle : la piste de l'accident s'éloigne
Publié : 23 avril 2024 à 7h49 par Joséphine Point avec AFP
Le chanteur grièvement blessé avait parlé d’accident domestique au moment de son hospitalisation à Bordeaux. Les différents éléments recueillis par les enquêteurs semblent dire le contraire.
L'enquête autour de la blessure par balle de Kendji Girac prend un autre tournant.
L'interprète de "Color Gitano" et "Andalouse" a été grièvement blessé par balle au thorax dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu'il se trouvait sur une aire de communauté de gens du voyage à Biscarrosse. À l'arrivée des secours, le chanteur de 27 ans présentait "une plaie par balle au niveau du thorax" et "ressortant au niveau du dos", écrit le procureur Olivier Janson, dans un communiqué. Hospitalisé au centre hospitalier Haut-Lévêque à Pessac, au sud-ouest de Bordeaux, il a été opéré lundi en fin de journée.
Son état de santé ne lui permettant pas d'être auditionné, il a "brièvement" indiqué aux enquêteurs venus à son chevet "qu'il s'agissait d'un tir qu'il qualifiait d'accidentel, qu'il aurait lui-même provoqué en manipulant un pistolet automatique de calibre 11, acheté peu auparavant", sur une brocante, selon le magistrat.
Ouverture d'une enquête pour homicide volontaire
Du fait de la confusion des premiers témoignages recueillis, "tant sur les circonstances des faits que sur le lieu exact où ils s'étaient produits" et de la disparition de l'arme, qui a été depuis retrouvée "sur indication de membres de sa famille", le parquet de Mont-de-Marsan, a ouvert une enquête "sous la qualification de tentative d'homicide volontaire". Les enquêteurs ont recueilli le témoignage de sa compagne, fait également savoir Olivier Janson, précisant que l'audition du chanteur "sera effectuée dès que son état de santé le permettra".
Le camp où se sont déroulés les faits, qui réunit "quatre-vingts caravanes sur l'aire, appartenant toutes à des membres de la famille ou à des proches" du chanteur n'est pas connu pour des faits récents de violence, selon une source proche de la mairie de Biscarosse.