Galeries Lafayette : bientôt des réponses

Publié : 13 février 2024 à 14h12 par Denis LE BARS avec AFP

L'avenir d'un millier de salariés des Galeries Lafayette est suspendu à l'examen par le tribunal de commerce de Bordeaux, ce mercredi 14 février, du plan de continuation d'activité proposé par Michel Ohayon pour les 26 magasins qu'il détient en province.

Plus d'une 20aine de magasins sous la menace d'une fermeture
Plus d'une 20aine de magasins sous la menace d'une fermeture
Crédit : Pixabay

Les 26 magasins, placés en procédure de sauvegarde depuis un an --après la liquidation de Camaïeu et les déboires de Go Sport et Gap France, autres enseignes que détenait l'homme d'affaires bordelais-- pourraient basculer en redressement judiciaire faute d'homologation. Le tribunal mettra sa décision en délibéré ou statuera dans la foulée de l'audience.

La semaine dernière, l'intersyndicale CFDT/CFE-CGC/CGT/FO/CFTC représentant le personnel a émis un avis défavorable sur le plan. Selon une source proche du dossier, la direction a riposté ce lundi matin en lançant un sondage interne pour que les salariés se prononcent "individuellement".

Les mandataires judiciaires, eux, n'ont pas souhaité s'exprimer avant l'audience de ce mercredi 14 février, c'est-à-dire avant que les créanciers de la société Hermione Retail ne prennent position. À commencer par son principal fournisseur, le groupe des Galeries Lafayette, auquel cette filiale de la Financière immobilière bordelaise (FIB) --holding de Michel Ohayon-- avait racheté 22 magasins en 2018. Quatre autres l'ont été en 2021 via d'autres entités.

Les 26 magasins totalisent environ 1 000 salariés dans 26 villes, parmi lesquelles Angoulême, Bayonne, Caen, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Libourne, Lorient, Niort, Rouen, Saintes, ainsi qu'à Tours.

"On est très inquiets pour nos emplois, beaucoup n'en dorment pas car la situation peut tourner à la catastrophe", souligne Muriel Scanzi, déléguée CFDT, alors qu'un salarié d'Hermione Retail sur quatre a plus de 55 ans --les femmes représentant 85% du personnel.

"Nous sommes subordonnés à la position qu'adoptera le groupe Galeries Lafayette", juge l'avocat du comité social et économique central (CSEC) de l'entreprise, Me Stéphane Kadri.