Endométriose : le besoin de sensibilisation des professionnels de santé et du grand public
Publié : 28 mars 2025 à 10h12 par Elouen ROUCHY
Ce vendredi 28 marque la journée nationale de lutte contre l'endométriose
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Crédit : Illustration Envato - DR
L'endométriose, c'est une maladie dont on parle depuis quelques années seulement, mais qui touche une femme sur dix en France. Elle provoque d'importantes douleurs dans le bassin et peut entraîner de l'infertilité. Des associations ont été mises en place en France par les Agences Régionales de Santé. C'est le cas d'EndoRef Pays de la Loire.
Ce vendredi 28 mars marque la journée nationale de lutte contre l'endométriose. Deux millions de femmes en sont atteintes en France, soit une sur dix. Une maladie qui provoque des douleurs aigües dans le bassin et qui peut entraîner des difficultés pour tomber enceinte. On en parle depuis quelques années seulement, c'est pourquoi il est important d'y sensibiliser le grand public, mais aussi les professionnels de santé. C'est le rôle de l'association EndoRef Pays de la Loire.

Stéphane Ploteau, gynécologue au CHU de Nantes et vice-président d'EndoRef Pays de la Loire
"Beaucoup de femmes restaient dans l'ombre"
Stéphane Ploteau est gynécologue au CHU de Nantes et vice-président de l'asso. Selon lui, "on a dit pendant trop longtemps aux femmes qu'il était normal d'avoir des douleurs. Il y a certainement une augmentation prévalence de l'endométriose en ce moment. On a mis en évidence que les perturbateurs endocriniens, les contaminants organiques persistants pouvaient augmenter la prévalence de la maladie. Il est important que le gouvernement s'y intéresse. C'est pourquoi des filières comme EndoRef Pays de la Loire ont été créée dernièrement. Une façon d'améliorer le diagnostic, mais aussi la prise en charge des patientes."
Sensibiliser les professionnels de santé à l'endométriose
EndoRef Pays de la Loire a comme but de sensibiliser le grand public, mais aussi les professionnels de santé à l'endométriose. Pour Stéphane Ploteau, "si on a dit aux femmes qu'il était normal d'avoir mal pendant les règles où les rapports sexuels, c'est parce qu'on ne l'enseignant pas dans les facultés de médecine. On a désormais de nouveaux moyens de détection comme l'IRM qui est facilement prescrit en cas de douleur pelvienne. Ce qui permet d'arriver plus vite au diagnostic."
Pour accélérer également le diagnostic, une étude est menée auprès de 2500 femmes pour détecter la maladie via un test salivaire. L'étude est menée notamment dans deux établissements de santé Nantais.
Déconstruire les idées reçues
En plus des douleurs, l'endométriose peut entraîner une infertilité. "Mais il faut faire attention à ce qu'on dit aux patientes et à ce qu'elles peuvent voir sur les réseaux sociaux" rappelle Stéphane Ploteau. "Ce n'est pas parce qu'on a de l'endométriose qu'on est obligatoirement infertile. Il y a des patientes qui peuvent concevoir de façon tout à fait naturelle malgré de l'endométriose."