Cette crêperie "sent trop la crêpe" et est "trop bruyante" selon un voisin

Le conflit peut prêter à sourire mais il va malheureusement se retrouver au tribunal en février prochain. Marlène Dupont et Alex Polge, les propriétaires de La Crêperie du pêcheur à Erquy depuis fin 2019, sont accusés par un de leurs voisins que leur établissement "sent trop la crêpe" et est "trop bruyant".

C’est par le biais d’un courrier que le couple a été informé de la gêne de ce voisin qui vit à une dizaine de mètres plus loin.

"Nous avons accueilli ce voisin pour discuter des problèmes qu'il rencontre et à la suite de cet échange, nous avons pu mettre en place plusieurs solutions à son égard", déclare Alex. Le couple a effectué des travaux, coûtant parfois des dizaines de milliers d’euros : l’achat d'un extracteur d’air avec conduit pour éloigner le moteur, l’interdiction pour les clients de se stationner devant le parking de la maison du plaignant, l’éloignement du local de la plonge, etc.

"La sortie de la hotte était légalement à la bonne distance de chez lui, plus de 8 mètres, mais nous l’avons tout de même déplacée plus loin et changé d’orientation pour dévier les odeurs", explique le propriétaire de la crêperie au journal d’informations local Le Penthièvre.

Mais rien n’y fait, le voisin continue d’envoyer des courriers de plainte dans la boîte aux lettres de la crêperie. "C’est insupportable en été, ils travaillent de 11h à 23h : les odeurs, le bruit. Ça commence avec les week-ends prolongés du printemps jusqu’à la fin de l’été !", indique-t-il dans les lignes du Penthièvre.

Une pétition lancée face aux accusations

Le couple qui a demandé l’avis des autres voisins affirme que ces derniers "ne se plaignent pas". "Jamais de concert ni de musique ni d'événement bruyant dans notre crêperie", ajoutent Marlène et Alex.

Un rendez-vous de conciliation entre les deux parties n’a pas permis d’apaiser les tensions. Les propriétaires de La Crêperie du pêcheur ont été informés le 10 janvier qu’ils doivent se rendre au tribunal de Saint-Brieuc le 16 février prochain.

Pour contre-attaquer, ils ont lancé une pétition en ligne qui a récolté à ce jour plus de 7 000 signatures. "Ces accusations sont abusives, nous sommes de jeunes passionnés, on travaille que des produits locaux, frais, on aime notre métier et par-dessus tout notre clientèle." Ces soutiens permettront-t-ils à la crêperie située à Erquy de rester ouverte ? Pour l’instant, Marlène et Alex n’en sont pas certains.