Bretagne : des familles recherchées pour accueillir des lycéens étrangers

Accueillir chez soi des lycéens étrangers pendant trois, cinq ou dix mois : c’est l’objectif de l’association "AFS Vivre sans frontière" qui est à la recherche de familles d’accueil en Bretagne. Entretien avec Marie-Hélène Noël, présidente de l'antenne des Côtes-d'Armor.

Votre association recherche actuellement des familles d’accueil en Bretagne, notamment dans les Côtes-d’Armor. Quelle est la situation ?

En général, la Bretagne accueille entre 25 et 35 jeunes. Le plus grand nid d’accueil se trouve en Ille-et-Vilaine avec 14 familles d’accueil. Le Morbihan, pour l’instant, est à deux. Et puis le Finistère est à trois-quatre je crois.

Donc on aimerait bien encore gagner quelques familles, six dans l’idéal.

Quel est le "rôle" de ces familles d’accueil ?

L’idée, c’est de vivre une expérience interculturelle de longue durée. Pour les familles d’accueil, cela permet de regarder sa propre culture, sa propre ville, sa propre famille, à travers les yeux du jeune qu’on accueille. On a du mal à se replacer toujours dans un regard neutre sur ce qu’on fait. C’est vraiment une immersion du jeune mais en même temps, le partage donne beaucoup de valeur à ce que la famille d’accueil apporte.

Quels sont les profils de familles que vous recherchez ?

 Tous profils de familles ! Cela peut être des familles traditionnelles : papa, maman et les enfants mais aussi des familles monoparentales avec garde partagée, des familles homoparentales, jeunes retraités ou en fin de vie active. Le but, c’est de partager son quotidien et de s’ouvrir à cette différence de celui qu’on reçoit. Tout le monde peut accueillir, avec surtout un enthousiasme et une envie.

Votre association accompagne-t-elle ces familles, le temps du séjour ?

 Ce que l’association demande, c’est le gîte et le couvert, c’est la base. Donc les familles sont bénévoles. Les jeunes sont assurés, ils ont une RC (Responsabilité Civile) et une assurance maladie. L’association prend en charge les frais de cantine et les frais de bus scolaire s’il y en a. Si le jeune veut pratiquer une activité sportive, c’est aux frais de la famille naturelle, idem pour son téléphone portable. Ce qu’on demande aux familles d’accueil, c’est vraiment le gîte et le couvert, tout simplement.

Quels sont les avantages pour les familles à devenir famille d’accueil ?

Ce qu’il y a de bien, c’est qu’on ouvre son quotidien, sa culture, sa façon de voir les choses, sa façon de partager, d’éduquer ses enfants, de comprendre l’art, sa façon de parler avec les petits-enfants, l’éducation... C’est vraiment cette expérience qui s’enrichit au fil des mois et qui permet de créer des liens de longue durée.

Si vous êtes intéressé pour accueillir un lycéen étranger, retrouvez toutes les infos sur le site internet de l’association AFS Vivre sans frontière.

Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac