Avis de tempête sur le Vendée Globe !

Publié : 3 décembre 2024 à 8h26 par Joséphine Point avec AFP

"On va tous prendre cher", prévient le skipper Alain Roura.

Vendée Globe 2024
Crédit : Justine Mettraux

Le calme avant la tempête. Les leaders du 10e Vendée Globe, relativement épargnés par les conditions météo depuis le départ il y a près de quatre semaines, s'apprêtent à croiser ce mercredi 4 décembre une première grosse tempête au nord de l'archipel des Kerguelen.

"On rentre à présent dans le vif du sujet (...) quand je vois ce que les premiers vont se prendre dans les dents", s'est alarmé Alan Roura, loin de la tête de course et qui est encore à quelques jours de navigation du cap de Bonne-Espérance, porte d'accès à l'océan Indien que les premiers ont franchi vendredi en fin d'après-midi. "Avec un petit décalage, on va tous prendre cher", résume le skipper suisse.

À plus de 2 000 milles devant lui, dans la direction où se dirige le trio de tête Charlie Dalin, Sébastien Simon et Yoann Richomme, la première véritable tempête du Vendée Globe est en train de prendre forme. Au menu : 35 noeuds de vent établi (65 km/h), des rafales à plus de 50 noeuds et une mer déchaînée avec des vagues pouvant atteindre plus de 7 mètres de haut. Largement de quoi casser les bateaux et mettre en danger les hommes.

"Il y a cette grosse tempête qui arrive. Tout ça n'a rien de simple, on ne sait pas trop où se mettre", explique Yoann Richomme, qui était légèrement plus au nord lundi que ses deux concurrents directs Dalin et Simon. "On essaye de gagner du terrain dans l'est avant son arrivée. Il ne faudrait pas qu'on s'arrête trop car il ne faut pas se retrouver au mauvais endroit. Il y a un enjeu", précise-t-il.

 

Inspecter les bateaux avant d'entrer dans le dur

"On va prendre 40-45 noeuds, ce qui est fort mais finalement un peu le tarif de ces navigations australes", indique le Rochelais Yannick Bestaven, qui se prépare à prendre la première "patate" de son tour du monde. "Aujourd'hui (lundi), c'est la journée inspection du bateau. La préparation au gros temps est en cours avec l'installation des voiles qui vont avec", ajoute le tenant du titre qui pointe à la 8e place ce mardi matin, à 780 milles de la tête de course.

Dimanche, le Finistérien Jérémie Beyou a fait de même pour s'assurer que "tout était bien fonctionnel" à bord avant d'affronter le gros temps. "Je réfléchis déjà à la trajectoire à prendre, à la façon de la gérer", explique l'actuel 6e au classement.