Vers un procès dans l’affaire de la petite martyre de l’A10 ?

Publié : 1er août 2022 à 9h03 par Bastien Bougeard

4 ans après l’identification formelle de la petite martyre de l’A10, le procureur de la République de Blois requiert le renvoi des parents de l’enfant devant la cour d’Assises. Selon La Nouvelle République, le procès pourrait intervenir en 2023.

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Connaîtrons-nous un jour la vérité dans l’affaire dite de : « La petite martyre de l’A10 » ? Un pas pourrait être franchi en ce sens. La Nouvelle République nous apprend que le procureur de la République de Blois a requis le 29 juillet dernier le renvoi des deux parents de l’enfant devant la cour d’Assises.


Un corps abandonné et 31 ans de mystère


Cette énigme criminelle démarre le 11 août 1987. Deux agents de Cofiroute, le gestionnaire de l’autoroute A10, découvrent la dépouille d’une petite fille, enveloppée dans un drap, derrière une glissière de sécurité. Une enquête est alors ouverte. L’enfant présente des ecchymoses, des traces de morsures et des brûlures. Mais l’enquête patine pendant une trentaine d’années. La petite fille n'est d’ailleurs pas identifiée et inhumée, sans stèle nominative, au cimetière de Suèvres. Et puis en le 14 juin 2018, l’affaire connaît un rebondissement majeur.


Brûlée avec un fer à repasser ?


Le procureur de la République de Blois dévoile ce jour-là, l’identité de la victime. La petite Martyre de l’A10 s’appelait Inass, elle avait 4 ans. C’est l’ADN du frère de la fillette, prélevé dans le cadre d’une autre affaire qui permet de remonter cette piste. Et de relancer l’enquête. Les parents sont déférés devant le parquet de Blois, puis entendus à plusieurs reprises par les enquêteurs. L’instruction qui vient de s’achever conclut que la fille aurait été mordue, battue, et même brûlée à coup de fer à repasser par sa mère.


Un procès en 2023 ?


Le père n’aurait pas cherché à stopper cette spirale de violence. Le procureur requiert le renvoi des deux parents devant une cour d’Assises pour homicide volontaire aggravé, un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Une audience pourrait être envisagée dans le courant de l’année 2023.