Une médaille et une bague : la journée "émotion" de Charline Picon et Sarah Steyaert
Publié : 2 août 2024 à 16h15 par Nicolas Mercier avec AFP
Les Françaises Charline Picon et Sarah Steyaert ramèneront quelques souvenirs des JO-2024 disputés dans la rade de Marseille, où elles ont décroché une magnifique médaille de bronze en 49er FX avant de voir leurs compagnons les demander en mariage.
Charline Picon et Sarah Steyaert repartent de Marseille avec une médaille de bronze et une bague
Crédit : Envato - DR
"Allez, on peut vous raconter, de toutes façons on le dit à tout le monde... Pour la petite anecdote, ils se sont mis à genoux pour nous demander en mariage, en même temps. On enchaîne les émotions...", a raconté Charline Picon à la presse après la dernière régate.
"Qu'est ce qu'on a dit ? Bah à votre avis, on a dit quoi...", a-t-elle ajouté dans un éclat de rire.
Sarah Steyaert a donc dit "oui" à Pierre, avec qui elle a eu deux petites filles, Rose et Capucine.
Et Charline Picon a dit "oui" à Jean-Emmanuel, dit Mano, le père de sa petite Lou.
"Après la ligne d'arrivée, j'ai dit putain Charline, il fallait que je fasse or ou argent pour qu'il m'épouse... Pour moi c'était cuit dans ma tête", a raconté Sarah Steyaert.
"Et là ils nous disent hé les filles, on a un truc à vous dire. Et je me suis dit mais non...", a-t-elle ajouté.
D'un "pari un peu fou" à une médaille olympique
Il y a trois ans, au dernier jour des JO de Tokyo, l'une était planchiste et l'autre institutrice : vendredi, pourtant, Charline Picon et Sarah Steyaert ont réussi leur "pari dingue" en décrochant à Marseille la médaille de bronze en 49er FX, le plus turbulent des bateaux.
"C'était un pari un peu fou", avait euphémisé Charline Picon, interrogée par l'AFP en juin.
"C'était une olympiade de trois ans seulement, Sarah revenait de cinq ans d'arrêt, moi je changeais de discipline... En plus on est mamans toutes les deux. C'est sûr que ça paraissait un peu ambitieux", avait-elle ajouté.
Mais, toute cette semaine sur le plan d'eau de Marseille, dans des conditions de vent plutôt légères, celles qu'elles préfèrent, les deux représentantes de la "Mama Team", le surnom qu'elle se sont donné, ont montré que leurs ambitions n'étaient pas si démesurées, leur rêve pas si dingue.
"Il y a certains moments de la préparation olympique où il n'y avait plus que nous deux pour y croire. Et encore, parfois peut-être plus qu'une. Il fallait s'accrocher pour l'autre", a raconté Picon ce vendredi.
Le rêve a aussi été entretenu par le soutien de leurs familles et de leurs petites filles.
"Ce qui nous lie, ce sont aussi nos filles", avait expliqué Steyaert à l'AFP en juin. "C'est important de leur parler de ce que l'on vit, de leur dire que ce n'est pas facile pour nous non plus de partir, que l'on est tristes aussi. Mais on leur dit qu'on a ce rêve fou et qu'on veut aller au bout."
Pari tenu.