Un téléphone abandonné fait tombé un trafic de drogue
23 septembre 2023 à 9h33 par Nicolas Mercier avec AFP
L’histoire loufoque d’un passant, à l’origine d’une découverte qui aurait pu être anodine, mais qui a mené au démantèlement d’un gigantesque trafic de drogue.
Plusieurs tonnes de drogue étaient envoyées chaque mois
Crédit : Envato - DR
Neuf personnes sont jugées depuis jeudi par la Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy pour trafic de stupéfiants. Une affaire qui a débuté à la manière d’un épisode d’une mauvaise série policière du dimanche soir.
L'enquête a commencé de façon "inhabituelle", a souligné la présidente Mireille Dupont. Ce trafic, actif depuis un certain temps, ne serait pas tombé sans l'extraordinaire trouvaille faite par un passant, le 8 août 2020 : un téléphone portable allumé, sans code de déverrouillage, gisant à Rixheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin). Et si l’histoire vous semble absurde, la suite ne s'arrange pas !
Une trouvaille équivoque
Une fois le téléphone rapporté aux autorités, l’analyse de son contenu donne un verdict clair : il appartenait au gérant d’un trafic de drogue de taille. En effet, à l'intérieur se trouvait des dizaines de photos et vidéos de liasses de billets ainsi que de résine et d'herbe de cannabis. A cet instant, la Brigade des Stupéfiants semble avoir trouvé le Pablo Escobar local.
Un trafic de plusieurs centaines de kilos
Immédiatement, une enquête est ouverte par le parquet de Mulhouse pour retrouver son propriétaire. Rapidement identifié, il est assez facilement reconnu comme étant le patron de ce qui est une véritable entreprise d’import/export de produits stupéfiants.
Semblant très au fait des techniques policières, il travaillait avec un cercle restreint de proches, qui l'aidait à effectuer des commandes et des livraisons mensuelles. Cet immense trafic représentait alors plusieurs centaines de kilos de produits illicites, en provenance de plusieurs pays comme le Maroc, la Belgique, les Pays-Bas ainsi que le Luxembourg.
Tous les collaborateurs ont d'ores et déjà fait l'objet d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, sorte de plaider coupable à la française, pour lesquelles ont été retenues des peines allant d'un à deux ans d'emprisonnement ferme.
Le procès doit se poursuivre jusqu'au mercredi 27 septembre prochain.