Un second parc éolien au large de la Vendée ?

Publié : 18 avril 2024 à 9h22 par Denis LE BARS

L'Association vendéenne des élus du littoral organise un débat public ce jeudi après-midi 18 avril à la Tranche-sur-Mer sur le thème des parcs éoliens en mer. Un sujet qui préoccupe.

Ce qui préoccupe de nombreux élus du littoral, c'est ce nouveau projet de parc éolien off-shore envisagé par l'État à une quizaine de kilomètres au large de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.


"On a déjà donné !" clament les élus, faisant référence au parc éolien qui doit voir le jour lui entre Noirmoutier et l'île d'Yeu, et dont les travaux commencent. Yannick Moreau le maire de Sables-d'Olonne préside l'AVEL, l'Association vendéenne des élus du littoral.


 


En quoi ce sujet vous préoccupe  ?


C’est un sujet décisif, en fait. Parce qu’en 2024, l’État, en l’occurrence le Gouvernement, va décider de nouveaux sites d’implantation de parcs éoliens. Et donc, peut décider de modifier définitivement le paysage du littoral vendéen.


La Vendée a accepté, il y a 15 ans, un parc entre l’île d’Yeu et l’île de Noirmoutier, deux perles de notre littoral. Là, parmi les zones dites propices, c’est-à-dire parmi les préprojets dessinés par l’État, il y a un grand parc juste devant Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Brétignolles et Les Sables-d’Olonne, à 15 km de la côte. Donc, effectivement, on est, là, dans un moment décisif qui peut bouleverser le paysage du littoral vendéen.


 


Est-ce qu’on peut dire que votre message, c’est : "En Vendée, on a déjà donné" ?


Oui, on peut dire que c’est notre message. Et s’il faut vraiment produire de l’électricité en mer, à partir d’éoliennes, on peut le faire autrement qu’en venant saccager ou balafrer le visage de la côte vendéenne.


Il y a des pays qui font le choix de l’éolien flottant, par exemple : l’Ecosse, la Chine, les États-Unis, la Norvège et le Danemark. Ces pays ont fait le choix de l’éolien flottant, parfois à 50, à 100 ou à 120 kilomètres de la côte. Il y a des pays qui pensent que c’est possible et qui veulent que ce soit possible. Et d’autres pays, comme le nôtre, qui essayent encore et toujours de reproduire un vieux modèle d’éolien près des côtes.


 


Concernant cette hypothèse d’un parc flottant, est-ce que les pêcheurs sont d’accord ?


En gros, les pêcheurs, "les oiseaux" et les élus du littoral pensent la même chose. Plus c’est près de la côte, plus ça perturbe les oiseaux marins. Il y a beaucoup d’oiseaux qui vivent en bord de mer. Plus on est près, plus il y en a. Et plus on est loin, moins il y en a. Pour les pêcheurs, plus on est près de la côte, plus on pêche. Et plus on est loin de la côte, moins on pêche. Donc, plus on s’éloigne, moins on perturbe les pêcheurs. Et, évidemment, les populations du littoral, comme pour les touristes, comme pour les Vendéens qui aiment venir rêver sur le bord du littoral vendéen, plus on est loin de la côte, moins on touche au paysage et plus les choses sont acceptables pour tout le monde.


 


(retranscription Mikaël Le Gac)