Un homme confondu par son ADN 22 ans après le meurtre d’une prostituée à Limoges
Publié : 23 août 2024 à 10h28 par Thierry Matonnat
En 2002, le corps d’une femme de 39 ans avait été découvert dans une mare de sang à Limoges. Depuis, les enquêteurs n’avaient pas réussi à élucider ce meurtre. Ce jeudi 22 août, un homme a été mis en examen et placé en détention provisoire. Ses empreintes génétiques prélevées dans le cadre d’infractions routières ont coïncidé avec celles retrouvées sur la scène de crime.
Crédit : Alouette | Thierry Matonnat
Depuis la découverte le 10 février 2002 du corps d'une prostituée ghanéenne d'une quarantaine d'années par un passant qui promenait son chien dans le quartier du Champ de juillet, les enquêteurs n’avaient pas réussi à élucider cette affaire.
L'autopsie avait révélé que la victime avait reçu plusieurs coups de couteau, dont un mortel au niveau de l'aorte, et plusieurs autres portés post-mortem au niveau du pubis et des jambes.
Acte d’un détraqué sexuel, conflit entre réseaux de prostitution, règlement de compte ? À l’époque, le profil génétique isolé sur un des scellés de la scène de crime n’avait pas permis de déterminer l’identité de l’auteur.
Trahi par son ADN
Ce jeudi 22 août 2024, le parquet de Limoges a indiqué que "la division de la criminalité organisée et spécialisée du commissariat de Limoges était informée au cours du mois de juin 2024 du rapprochement établi par le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) entre le profil génétique isolé sur un des scellés de la scène de crime et le profil d’un individu récemment signalisé dans le cadre d’infractions routières".
Le suspect en détention provisoire
Le parquet de Limoges précise que le suspect a été mis en examen pour assassinat et actes de torture et de barbarie. L’homme a ensuite été placé en détention provisoire. Son identité n’a pas été révélée.
En 2022, ce dossier avait été repris par le pôle national des crimes sériels ou non élucidés de Nanterre dédié au "cold cases".