Tours : le maire, Emmanuel Denis, contre le passage du tramway boulevard Béranger

C’est une annonce qui va faire parler. Ce 18 février, le maire de Tours, Emmanuel Denis, a fait part de son opposition au passage de la deuxième ligne de tramway via le Boulevard Béranger.Le passage du tramway risque d’endommager un grand nombre de platanes qui bordent le boulevard.

« Il ne s’agira pas de quelques sujets isolés »

Le passage des rames pourrait endommager les racines des arbres qui ont poussé à la verticale sous la chaussée. « Il semble clair, qu’il ne s’agira pas de quelques sujets isolés » explique le maire qui s’appuie sur les conclusions de la troisième étude racinaire menée au mois de janvier. Il ne s’agit là que d’une position exprimée par Emmanuel Denis, la responsabilité d’écarter cette hypothèse revient au conseil métropolitain. De son côté, Wilfried Schwartz, président du syndicat des mobilités de Touraine, plaide pour une autre solution dans La Nouvelle République : « Une des options consisterait par exemple à surélever la plateforme des voies pour ne pas toucher aux racines » confie-t-il au quotidien régional.

Une solution rapide pour l’ouest tourangeau

Pour Emmanuel Denis, cette option n’est pas tenable : « Cela condamnerait des sorties de voiture. Nous nous rapprocherions également des habitations, ce qui risque de provoquer d’autres nuisances ». Désormais, le maire de Tours plaide pour une réalisation de la ligne B au sud de la ville et de l’agglomération tourangelle. « Pour l’ouest, il nous faut une solution rapide, par exemple des bus à haut-niveau de service (BHNS) ». Pour lui, hors de question d’endommager plusieurs platanes sur le boulevard : « C’est la ligne rouge que je m’étais fixée ».

Des retards dans la réalisation du projet ?

Emmanuel Denis, demande que la troisième étude sur les racines soient rendues publiques par le syndicat des mobilités de Touraine. Pour autant, si l’abandon du tracé via le boulevard Béranger se confirme, cela impliquerait des retards pour la livraison de la ligne B prévue en 2026 : « Si c’est le cas, il faudra rediscuter avec l’État et la région pour présenter une nouvelle solution et faire confirmer le financement ». Pour autant, le maire assure, les 20 mois passés n’ont pas servi à rien. « Les études pour le BHNS sont toujours valides, nous pourrons aussi réutiliser partiellement une partie de l’étude menée sur l’ouest ». Rappelons qu’en septembre, Jean Castex avait annoncé le versement de 40 millions d’euros de la part de l’État pour financer ce projet.