Soupçonné de soumission chimique, le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau se met en retrait de ses fonctions

26 septembre 2024 à 12h04 par Dimitri Coutand avec AFP

L’élu de Loire-Atlantique Joël Guerriau a annoncé qu’il se mettait en retrait de ses fonctions parlementaires au Sénat. Soupçonné d’avoir drogué la députée Sandrine Josso, il conteste toujours les faits.

Joël Guerriau au Sénat en mars 2018

Crédit : capture d'écran | YouTube | Les Indépendants / République & Territoires Sénat

"Drogue et viol", "effets de l'ecstasy GHB"... Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau, soupçonné d'avoir drogué la députée Sandrine Josso afin de l'agresser sexuellement l'an dernier, a été interrogé ce mardi 24 septembre au tribunal de Paris, notamment sur des recherches suspectes retrouvées dans son téléphone.


Il a annoncé le même jour, après une rencontre avec le président du Sénat Gérard Larcher, se mettre "en retrait" des travaux parlementaires et démissionner de ses fonctions exécutives, "à la demande du président Larcher".


"Je conteste les faits" mais "je tiens à préserver la sérénité du travail des élus", a justifié l'élu qui espérait revenir au Sénat.


Par la voix de son avocat, Arnaud Godefroy, la députée MoDem de Loire-Atlantique Sandrine Josso s'est dite "rassurée par cette mise en retrait dans la mesure où elle ne sera pas amenée dans les prochains jours à croiser M. Guerriau".


 


Une vingtaine de recherches autour du viol et des drogues


L'expertise du téléphone de l’ancien maire de Saint-Sébastien-sur-Loire a révélé des consultations en ligne autour du viol et des drogues le 9 octobre 2023, près d'un mois avant les faits dénoncés par Sandrine Josso, d'après des éléments de l'enquête.


La vingtaine de recherches, parmi lesquelles "point de vente GHB" ou "GHB effets lendemain", alourdissent les suspicions à son encontre, contrastant avec ses précédentes déclarations.


"M. Guerriau réserve uniquement ses explications à la justice", ont réagi auprès de l'AFP ses avocats, Henri Carpentier et Marie Roumiantseva.


C'était la première fois qu'il était interrogé depuis sa mise en examen le 17 novembre 2023.