Son entreprise le licencie car il n'est pas assez "fun", la justice lui donne raison
Publié : 2 février 2024 à 14h07 par Corentin Mathias
On connaissait des licenciements pour fautes graves tels que les absences injustifiées, l’indiscipline ou encore l’état d’ivresse pendant les heures de travail... le salarié d’une entreprise spécialisée dans le conseil et la formation en ligne, a lui été licencié en 2015 pour ne pas avoir adhéré aux valeurs "fun" de l’entreprise.
Crédit : Illustration Envato - DR
Après des années de batailles judiciaires, l’homme a obtenu raison ce mardi 30 janvier 2024 : sa réintégration au sein de l’entreprise a été demandée ainsi que le versement de près de 500 000 euros d’indemnités.
C’est en 2011 que notre salarié pas assez "fun" est recruté par l’entreprise Cubik Partners, en tant que consultant. En 2014, il reçoit une promotion et il est nommé directeur. Cette jolie carrière, qui commence, prend fin seulement un an après, en 2015, suite à son licenciement.
Il "refuse" d’être fun
Le motif de son licenciement est surprenant : il refuse d’adhérer aux valeurs "fun & pro" de l’entreprise. En clair, on lu reproche de ne pas prendre part aux multiples séminaires et pots de fin de semaine durant lesquels alcool et dérapages étaient au rendez-vous, selon BFM Business qui révèle l’information.
Cette même source relate les propos des magistrats sur cette culture "fun & pro" qui se caractérisait en réalité par des pratiques humiliantes, des obligations de partager son lit entre collaborateurs pendant des séminaires ou encore l’affichage de photos retouchées et trafiquées dans les bureaux.
Neuf ans de combat
Après une première attaque en justice, pour demander des indemnités de licenciement, sa demande a été rejetée à deux reprises.
Ce 30 janvier 2024, neuf ans après son licenciement et après plusieurs combats, le salarié a donc eu gain de cause et va même recevoir une indemnité de près de 500 000 euros. Reste à savoir si la réintégration dans l’entreprise du salarié aura bien lieu.