Remaniement : Gabriel Attal veut "de l'action" et "des résultats"

12 janvier 2024 à 7h54 par Joséphine Point avec AFP

Deux jours après avoir été nommé Premier ministre par le président de la République, Gabriel Attal a dévoilé les noms de celles et ceux qui composent son gouvernement.

Crédit : Service d'information du Gouvernement

Le nouveau Premier ministre, plus jeune de l'histoire de la République, aura eu besoin de 48 heures pour composer son équipe gouvernementale.


C'est une équipe très resserrée qui a été désignée avec de grands ministères, plus à droite, plus politique, et moins féminin pour les ministères les plus importants.


"Moi, ce que je veux, c'est de l'action, de l'action, de l'action" et "des résultats, des résultats, des résultats", a déclaré Gabriel Attal sur TF1, juste après l'annonce d'une première liste de quatorze membres du gouvernement, à laquelle d'autres ministres délégués et secrétaires d'État doivent être ajoutés en fin de semaine prochaine au plus tôt.


Gabriel Attal a renouvelé l'engagement à baisser les impôts pour les classes moyennes, qu'il a promis de particulièrement choyer.


 


Ils restent


La plupart des ministres-clés sont reconduits, de Bruno Le Maire à l'Économie et aux Finances avec un périmètre élargi à l'Énergie, à Gérald Darmanin à l'Intérieur, en passant par Sébastien Lecornu aux Armées et Éric Dupond-Moretti à la Justice. Tout comme Marc Fesneau à l'Agriculture et Christophe Béchu à la Transition écologique et à la Cohésion des Territoires.


Amélie Oudéa-Castéra, déjà chargée des Sports et des Jeux olympiques, décroche également l'Éducation nationale et la Jeunesse. Un ministère XXL dans lequel elle sera chargée à la fois du rendez-vous phare de l'année, les Jeux de Paris, et de l'école, "mère des batailles" selon le duo exécutif au coeur du "réarmement" civique prôné par le chef de l'État. Et donc de mettre en oeuvre les vastes chantiers lancés par Gabriel Attal à l'Éducation.


Secrétaire d'État à la Jeunesse depuis juillet, Prisca Thevenot prend du galon en devenant porte-parole du gouvernement à la place d'un ténor, Olivier Véran, qui sort de l'exécutif.


 


Ils arrivent


Parmi les principales nouveautés figure aussi Catherine Vautrin, venue de la droite, que le président avait déjà voulu nommer Première ministre en 2022 avant d'y renoncer. Elle hérite d'un vaste portefeuille du Travail, de la Santé et des Solidarités, ce dernier dossier échappant donc à la sortante Aurore Bergé, rétrogradée ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes.


Après la démission contrainte d'Élisabeth Borne, qui aura passé vingt mois à Matignon, Catherine Colonna est aussi écartée des Affaires étrangères, qui reviennent à l'eurodéputé et chef du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné.


Résultat : tous les postes régaliens sont occupés par des hommes, même si la parité est numériquement respectée.


La surprise de taille est le retour de Rachida Dati, l'ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy. La maire du 7e arrondissement a annoncé elle-même aux élus parisiens sa nomination au ministère de la Culture lors d'une visio-conférence. Une nomination qui a du mal à passer, beaucoup pointant du doigt sa mise en examen depuis juillet 2021 pour "corruption" et "trafic d'influence passif" pour des prestations de conseils conclues avec une filiale de Renault-Nissan. "Mise en examen ce n'est pas une condamnation (...) cela ne signifie pas une culpabilité", a balayé Gabriel Attal au JT de 20h de TF1. Rachida Dati est "une femme d'engagement, d'énergie, qui toute sa vie s'est battue pour obtenir ce qu'elle voulait obtenir", a-t-il dit, ajoutant avoir "beaucoup de respect pour les combats qu'elle a menés".


 


Alors que le président Emmanuel Macron doit s'adresser aux Français en début de semaine prochaine, un premier conseil des ministres avec la nouvelle équipe gouvernementale se réunit ce vendredi 12 janvier, à 11h.