Prix de l'énergie : un tiers des Français ont eu froid l'hiver dernier

Le 12 novembre 2024, ce sera la journée nationale de lutte contre la précarité énergétique. À une semaine de la date, le Médiateur de l'énergie rappelle que pour beaucoup de ménages, la situation est parfois compliquée. 

2 007 foyers ont été interrogés par le Médiateur de l'énergie en septembre dernier. L'autorité publique indépendante souligne que "la précarité énergétique est toujours forte" même si "elle est un peu moins présente dans les esprits" des Français.

L'hiver dernier, 75% des foyers déclarent avoir restreint le chauffage pour ne pas avoir de factures trop élevées. Une proportion importante, mais qui diminue, "après cinq années consécutives en forte hausse". 

D'une manière plus globale, 85% des foyers ont fait de la consommation d'énergie une préoccupation en 2024. En 2023, le chiffre montait à 83%.

Des factures parfois impayées 

Face à la flambée des prix de l'énergie ces dernières années, certains ménages ne parviennent plus à payer les factures d'électricité. L'hiver dernier, 28% des foyers ont eu du mal à les payer. 

Et en cas d'impayés, un foyer risque une coupure d'électricité de la part de son fournisseur, ou une réduction de la puissance électrique de son logement s'il est bénéficiaire d'un chèque énergie, ou si son fournisseur ne pratique pas de coupure. 

En 2023, le nombre d'interventions pour impayés a dépassé le million selon le Médiateur de l'énergie. 265 000 coupures d'électricité et de gaz ont été réalisées. Un chiffre en baisse de 18% sur un an. À l'inverse, le nombre de réduction de puissance d'électricité a augmenté de 15%, pointant à 736 000. 

Un problème d'isolation ? 

Sur le tiers des Français qui déclare avoir souffert du froid en 2024, 32% d'entre eux identifient la mauvaise isolation de leur logement comme cause. 

29% des foyers envisagent des travaux d'isolation pour faire baisser leur consommation. C'est moins qu'en 2023 (32%). 

Le Médiateur de l'énergie conclu en affirmant que "le motif financier reste la principale raison d'un changement de comportement dans les dépenses énergétiques", dans 88% des cas.