Notre-Dame-des-Landes: démonstration de force des opposants sur le périf nantais

Publié : 9 janvier 2016 à 16h31 par Rédaction Alouette

<p>Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont réussi une nouvelle démonstration de force samedi en mobilisant des milliers de manifestants sur le périphérique de Nantes, les organisations agricoles menaçant de maintenir un blocage illimité d'un des principaux ponts sur la Loire.</p>

Les opposants au projet d'a�roport de Notre-Dame-des-Landes ont r�ussi une nouvelle d�monstration de force samedi en mobilisant des milliers de manifestants sur le p�riph�rique de Nantes, les organisations agricoles mena�ant de maintenir un blocage illimit� d'un des principaux ponts sur la Loire.



La manifestation a r�uni plus de 20.000 personnes, 400 tracteurs et plus d'un millier de cyclistes, selon l'Acipa, la principale association d'opposants au projet d'a�roport nantais, la police avan�ant de son c�t� le chiffre de 7.200 manifestants. "La mobilisation paysanne est au rendez-vous au-del� des esp�rances", a comment� Julien Durand, porte-parole de l'Acipa.



Mais alors que le gros des manifestants commen�aient � se disperser � partir de 15h30, plusieurs organisations paysannes ont annonc� au m�gaphone qu'elles poursuivaient une occupation illimit�e du grand pont de Chevir�, qui traverse la Loire, tant que le pr�sident Fran�ois Hollande ne renoncerait pas � l'expulsion des habitants du site pr�vu pour le futur a�roport nantais.



Dans un premier temps, entre 80 et 100 tracteurs entendent bloquer toute la nuit les acc�s au pont, a expliqu� � l'AFP Vincent Delabouglisse, de l'organisation paysanne COPAIN44. Le blocage perturbe la circulation sur le p�riph�rique ainsi que sur les acc�s � l'actuel a�roport de Nantes Atlantique.



Les opposants au projet d'a�roport d�noncent une audience pr�vue mercredi au tribunal de grande instance de Nantes lors de laquelle le groupe Vinci, concessionnaire du projet d'a�roport, doit demander l'expulsion imm�diate d'une quinzaine d'habitants du site pr�vu pour l'infrastructure.



Pour Bruno Gris, pr�sident du Groupement des agriculteurs bio de Loire-Atlantique, cette menace contredit un engagement pris en 2012 par Fran�ois Hollande de geler les expulsions tant que tous les recours d�pos�s devant la justice n'auront pas �t� entendus. Le gouvernement souligne que ces recours ont �t� rejet�s, mais les opposants ont fait appel.



La mobilisation de samedi est en tout cas la plus forte depuis la manifestation du 22 f�vrier 2014, lorsqu'au moins 20.000 personnes s'�taient rassembl�es dans le centre-ville de Nantes. Mais � la diff�rence de ce rassemblement qui avait donn� lieu � des d�gradations et des affrontements avec les forces de l'ordre, la manifestation de samedi s'est d�roul�e dans une ambiance bon enfant, avec "un grand banquet" organis� au milieu des voies emprunt�es habituellement par les automobiles.



 



- 'Une v�ritable provocation' -



 



Derri�re une banderole "Ni expulsions ni proc�s", les manifestants ont converg� au son du tambour vers le pont de Chevir�. Parmi la foule, des manifestants de tous �ges, la plupart avec de gros blousons, des chaussures de marche et des bonnets de laine, comme pour une randonn�e sur autoroute. Les contestataires brandissaient des drapeaux et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Non aux expulsions, oui aux paysans" ou encore "Ni expulsions ni proc�s".



Cette nouvelle mobilisation des opposants � l'a�roport, engag�s depuis 15 ans dans un bras de fer judiciaire en plus d'une occupation sur le terrain, intervient plus de deux mois apr�s l'annonce, le 30 octobre, d'une relance "pour 2016" du chantier, apr�s la validation par le tribunal administratif de Nantes des arr�t�s pr�fectoraux autorisant le d�but des travaux.



Du c�t� des partisans du projet, l'association "Des Ailes pour l'Ouest" fait valoir qu'� la diff�rence de la quinzaine d'occupants menac�s d'expulsion, 260 autres habitants ont accept� les proc�dures d'indemnisation. "Cette manifestation en plein �tat d'urgence est une v�ritable provocation de gens qui refusent les d�cisions d�mocratiques et les d�cisions de justice", accuse dans un communiqu� Alain Musti�re, le pr�sident de l'association.



Le transfert de l'actuel a�roport vers le site de Notre-Dame des Landes, � 20 km au nord de l'agglom�ration, devait initialement s'achever en 2017 avec l'inauguration de la nouvelle infrastructure.



Les opposants � l'a�roport ont appel� � des rassemblements de soutien ailleurs en France ce samedi, notamment � Albi, non loin de l'ancienne "ZAD" qui avait �t� install�e sur le chantier de la retenue d'eau contest�e de Sivens, o� 200 personnes se sont rassembl�es.



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(AFP)