Limoges: les élues d'opposition dénoncent des propos "sexistes" du maire à leur égard

Publié : 30 septembre 2015 à 15h55 par Rédaction Alouette

Les femmes �lues de l'opposition municipale de Limoges ont publiquement exprim� mercredi leur "ras-le-bol", face � des propos "syst�matiquement sexu�s et sexistes" tenus � leur encontre par le maire de la ville, Emile-Roger Lombertie (Les R�publicains), et certains membres de son �quipe.



"Malgr� nos divergences politiques nous sommes toutes ici d'accord sur le fait qu'il faut lancer une +alerte+ sur ce qui se passe dans cette ville", a r�sum� Marie-Paule Barruche, �lue du groupe socialiste, au cours d'une conf�rence de presse rassemblant l'ensemble des �lues d'opposition � l'exception du Front national.



"Manifestement, les concepts de femme et opposition ne marchent pas ensemble pour le maire, qui oppose syst�matiquement � nos demandes railleries, moqueries et attaques personnelles", rench�rit Dani�le Soury (Front de Gauche), qui souligne que le maire l'appelle "Monsieur" depuis deux ans.



"Nous posons des questions politiques et nous attendons des r�ponses politiques, argument contre argument", insiste Marie-Anne Robert-Kerbrat, �lue de Cap 21. En lieu et place, "le maire et ses colistiers r�pondent au niveau de la ceinture", s'insurge-t-elle.



Interrog� par l'AFP sur la nature sexiste des propos qui lui sont reproch�s, Emile-Roger Lombertie, a r�pondu: "Je n'ai pas l'impression mais je vais re-visionner les images." "Le probl�me des hommes et des femmes politiques, c'est que se sont des personnes politiques", ajoute le maire de Limoges.



Les �lues d'opposition, elles, disent ne plus supporter "les attaques personnelles, intimes, sexu�es, voire sexistes" que leur opposent le premier magistrat, exemples � l'appui. "Lorsque j'ai pos� une question sur la baisse des subventions aux clubs sportifs, le maire a sous-entendu que je rendrais visite � des joueurs dans les vestiaires", se souvient Sandrine Rotzler (groupe PS).



"Je l'ai interpell� sur une question relative au scolaire; il est parti dans des �lucubrations, �voquant mes d�sirs et mes fantasmes", ajoute Genevi�ve Manigaud, �lue de la soci�t� civile.



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(AFP)