Golden Globe Race : Jean-Luc Van den Heede arrive ce matin aux Sables-d'Olonne

Publié : 13 février 2019 à 14h03 par Rédaction Alouette

<p>Dix-huit navigateurs avaient pris le départ de la course version 60's aux Sables-d'Olonne,&nbsp;le 1er juillet 2018. Il&nbsp;en reste cinq en course.</p>

Dix-huit aventuriers au d�part, cinq rescap�s et un vainqueur attendu mardi aux Sables-d'Olonne apr�s plus de 200 jours � tourner seul autour du monde sans moyens modernes: la Golden Globe Race a livr� une 2e �dition, 50 ans apr�s le tour du monde � la voile historique de 1968.



Mardi matin, entre 9h00 et 9h30, le Fran�ais Jean-Luc Van den Heede devrait �tre le premier � franchir la ligne d'arriv�e au large des Sables-d'Olonne apr�s avoir quitt� le port vend�en le 1er juillet 2018.



Le marin de 73 ans, qui compte 5 tours du monde en solo � son actif, aura mis 211 jours pour faire le tour du globe � bord d'un petit monocoque de 10 m con�u avant 1988 comme le stipule le r�glement. A titre de comparaison, Fran�ois Gabart, sur un maxi-multicoque de 32 m construit en 2015, avait claqu� un record en 42 jours en d�cembre 2017.



Mais quand Gabart �tait en qu�te de performance, Van den Heede et les 17 autres engag�s de diff�rentes nationalit�s n'avaient qu'une id�e en t�te: faire revivre ce vent de libert� qui soufflait dans les ann�es 60.



"Ce n'est pas une course de voiliers comme les autres. Le propos n'�tait pas de faire une r�plique exacte de la course de 1968 mais d'�tre dans l'esprit de 1968 et je pense qu'en �a, on a parfaitement r�ussi. Les marins ont �t� compl�tement isol�s, ils ont eu cette impression de revivre 1968", explique � l'AFP l'Australien Don McIntyre, concepteur de la Golden Globe Race 2018 (GGR).



 



Aucun regret



Cette �dition faisait r�f�rence � la premi�re course autour du monde sans escale en solitaire � laquelle 9 marins avaient pris part pour un seul revenu � bon port, le Britannique Sir Robin Knox-Johnston, le 12 avril 1969 au terme d'un p�riple de 313 jours � bord d'un petit bateau, le Suhaili.



Dans l'esprit de ces pionniers, la GGR 2018 avait un cadre clair: pas d'�lectronique � bord, pas de pilote automatique ni de moyens de communications moderne, ni de d�salinisateur. Une radio ondes courtes, des balises de suivi de position et un t�l�phone pour communiquer une fois par semaine avec le PC course. Et seulement quelques appels autoris�s avec la famille. Des cartes en papier et un sextant.



"Le GPS c'est pratique mais le sextant c'est fiable. Et les cartes papier, �a occupe le temps", d�fend Lo�c Lepage, ancien instituteur de 62 ans, qui s'est nourri adolescent des r�cits de Sir Johnston.



"On avait une petite vacation obligatoire avec le PC course. On pouvait envoyer un petit mail tous les jours mais pas plus de 40 signes, c'�tait un peu frustrant", raconte Lepage, dont le bateau a sombr� au 114e jour de mer avant d'atteindre l'Australie et qui "enrage de n'avoir fait que le moiti' de la course.



"Je n'ai jamais eu de moments de regret ou de coups de blues au point d'�tre d�moralis�, jamais", assure le Vannetais.



Lepage a mis ses �conomies dans cette aventure et fait une souscription pour r�unir les quelque 70.000 euros qui lui �taient n�cessaires. Il aimerait �tre du prochain voyage en 2022.



"�a peut para�tre d�suet mais il y a un c�t� romantique, philosophique dans cette id�e des libert�s qu'avaient les adolescents post soixante-huitard. Et puis, cinquante apr�s, la mer n'a pas chang�, le vent est toujours le m�me. Et un bateau � voile reste un bateau � voile", argue-t-il.



 



(avec AFP)