Menaces d’attentats : des évacuations de lycées en cascade

Publié : 21 septembre 2023 à 14h58 par Nicolas Mercier

En l’espace de quelques jours, de nombreux lycées ont été évacués à la suite de menaces d’attentats à la bombe.

Le lycée Frédéric Ozanam, près de Rennes, a été touché par une menace d'attentat, mercredi.

Crédit : Capture d'écran | Google Street View

Alors que les menaces d’attaques terroristes sur le territoire national semblaient avoir diminué ces dernières années, l’actualité est marquée par de nombreuses alertes à la bombe dans plusieurs établissements, partout en France.


 


Un phénomène en hausse


Mardi 19 septembre dernier, plusieurs établissements scolaires ont dû être évacués en Seine-Maritime, en Seine-Saint-Denis, en Hautes-Pyrénées, en Savoie ou encore dans les Yvelines, toujours pour les mêmes raisons.


Déjà en janvier dernier, des évacuations ont dû être réalisées dans plusieurs lycées de France. Interrogé par nos confrères de TF1 Info, le commissaire Christophe Durand explique que ce "phénomène" est apparu à la fin de l'année 2022. "Les premiers cas ont été enregistrés en décembre 2022, avec une hausse vers la période de janvier dans la région de Lille. Il y a eu une accalmie ensuite, avec quand même, au cours des mois qui ont suivi, un effet de mode. Ça a repris de plus belle ensuite aux alentours de la période du bac, avec une soixantaine d'alertes environ”.


Mercredi 20 septembre, ce sont huit établissements qui ont été visés, dont un proche de Rennes. Le Lycée Frédéric Ozanam situé à Cesson-Sévigné a été évacué, avec une mise en sécurité du personnel éducatif et des 2 000 élèves qui le composent. Les forces militaires de l’Opération Sentinelle ont été déployées aux abords du bâtiment ciblé par les menaces. Fort heureusement, les chiens renifleurs d'explosifs n’ont rien détecté. 


 


Partout en France, le même mode opératoire


La procédure reste la même. C’est par internet, par mail ou par messagerie cryptée (comme Télégram) que les malfaiteurs font passer leurs messages d’alerte. Quasiment impossibles à tracer, ces messageries rendent leurs auteurs difficiles à retrouver. Cependant, plusieurs interpellations ont eu lieu. Notamment à Rouen, en Seine-Saint-Denis ou encore à Bordeaux. Les profils étaient vraisemblablement les mêmes, des jeunes d’une quinzaine d'années, souvent proches de l'établissement visé.


Quant au lycée Frédéric Ozanam, malgré une journée de mercredi perturbée par cette affaire, les cours ont pu reprendre ce jeudi matin. “Un temps d’échange est prévu avec les enseignants en première heure pour que chacun puisse verbaliser ce vécu particulier” a annoncé le chef d’établissement. Le parquet de Rennes a annoncé l’ouverture d’une enquête pour menace de crime ou de délit contre les personnes ou les biens à l‘encontre d’un service public.