Marie-Amélie Le Fur : "Les Jeux paralympiques, c'est tout ce qu'on aime dans le sport, mais avec un p’tit truc en plus"

Publié : 13 août 2024 à 14h13 par Marion Galard

La présidente du comité paralympique vise 20 médailles d’or pour les athlètes français, c’est quasiment deux fois plus qu’à Tokyo en 2021.

Marie-Amélie Le Fur en train de porter la flamme olympique dans le Maine-et-Loire, en mai 2024.

Crédit : Paris 2024 / Maxime Le Pihif / SIPA PRESS

Alors que les Jeux olympiques viennent de se terminer, les Jeux paralympiques commenceront eux mercredi 28 août. L’occasion de faire le point avec Marie-Amélie Le Fur, la présidente du comité paralympique et sportif français, qui est aussi triple championne paralympique en athlétisme.


 


Vous avez annoncé ce lundi 12 août que l'objectif pour la France, aux Jeux paralympiques, serait d’obtenir 20 médailles d'or et d'être dans le top 8. Selon, ces médailles seront dans quelles disciplines ?


La délégation française comptera 237 athlètes répartis dans les 22 sports du programme paralympique. Très concrètement, la France a des chances de médailles dans 20 de ces 22 sports donc vous avez vraiment la possibilité, si vous suivez les épreuves à la télévision ou en direct, de voir des Français médaillés. On va suivre tout particulièrement la para natation et le para cyclisme. Mais il faudra également suivre le para badminton, le para triathlon et le para tir sportif à Châteauroux.


Je suis convaincue qu'ils vont offrir au public français des émotions extraordinaires parce-que les Jeux paralympiques, c'est tout ce qu'on aime dans le sport, mais avec un petit truc en plus qui est propre à nos athlètes.


 


20 médailles, c’est beaucoup plus qu’à Tokyo. Pourquoi pensez-vous que c’est possible cette année ?


Dès l'instant que la France a obtenu l'organisation de ces Jeux olympiques et paralympiques, il y a eu une volonté très forte de la part de l'État de renforcer la performance des sportifs. Du côté paralympique, on partait de très loin, avec une haute performance qui était assez peu accompagnée financièrement par les pouvoirs publics. Depuis maintenant 2017, il y a des moyens considérables qui ont été mis à disposition des fédérations et des athlètes. Ça s’est déjà ressenti dans les performances puisqu’entre Rio et Tokyo, il y a eu un doublement du nombre de médailles.


On va vraiment faire en sorte que les athlètes soient dans les meilleures conditions de performance avec un aménagement au village spécifique qu'on n'a jamais connu sur les éditions précédentes des Jeux. On a permis à chaque athlète d'avoir quatre billets pour chacune de ces sessions sportives parce-qu'on sait que s’ils sont entourés de leurs proches, ils se donnent encore plus le jour-même.


Après il y a un ingrédient essentiel, c'est le public. Si on retrouve cet engouement populaire qu’il y a eu pendant les Jeux olympiques, nos athlètes seront vraiment en capacité de nous surprendre et d'atteindre un niveau de performance qu'on n'a jamais connu dans le mouvement paralympique français.


 


Est-ce qu’il reste des billets pour aller voir les épreuves ?


Malheureusement pour le public, mais heureusement pour nous, 6 sports sont complets, dont le tir sportif à Châteauroux. C’est le seul site non-parisien pour ces épreuves paralympiques. Mais il reste 16 autres arènes sportives qui pourront encore vous accueillir. Parmi elles, beaucoup de sessions à finale et environ 300 000 billets à 25 euros. Il existe des packs familles dans le cadre de la billetterie paralympique lorsque vous achetez deux billets adultes, vous avez deux billets enfants à 10 euros.


 


En ce qui vous concerne, continuez-vous à faire du sport ?


J'ai arrêté ma carrière il y a 3 ans donc il n’y a plus d'ambition de performance. Mais bien évidemment, je continue une pratique sportive régulière parce-qu'on ne peut pas dire aux Français de faire du sport si on n’en fait pas soi-même… Il faut rappeler que le sport en situation de handicap est possible, c'est essentiel dans nos vies quotidiennes.


J'ai eu la chance le week-end dernier de prendre part au marathon pour tous, avec ma famille. Ça a été un moment absolument extraordinaire de faire ses 42 km au cœur de Paris. Donc dans les mois prochains j’aurais des petits défis comme ça mais qui ne sont pas du tout comparables avec les Jeux paralympiques et ce que les Français ressentiront du 28 août au 8 septembre.