Le permis de conduire à 17 ans, ce sera possible dès le 1er janvier 2024

22 décembre 2023 à 8h01 par Joséphine Point

L'âge d’obtention de la catégorie B du permis va passer de 18 à 17 ans.

Crédit : illustration Envato - DR

C'est une petite révolution : à partir du 1er janvier 2024, il sera possible d'obtenir le permis de conduire dès l'âge de 17 ans, et ainsi de conduire seul et non accompagné. Le décret actant ce changement est paru cette semaine au Journal Officiel.


Jusqu’à présent, seuls les candidats en conduite accompagnée pouvaient l’avoir à cet âge, mais ils devaient attendre leur majorité pour prendre la route seuls.


Cet abaissement d'un an est présenté par la Première ministre, Élisabeth Borne, comme un "vrai plus" notamment pour les jeunes en apprentissage et vivant à la campagne.


Hormis le passage à 17 ans et non plus à 18, le fonctionnement reste le même : les candidats devront d'abord passer le code ainsi que l'épreuve pratique du permis. Une fois le précieux sésame obtenu pour conduire seuls, ils conduiront avec le disque A (apprenti) au dos de la voiture, pendant 3 ans pour ceux qui ont eu le permis en formation classique, et 2 ans pour ceux qui ont pratiqué la conduite accompagnée. Pendant cette période, leur vitesse maximale sur l'autoroute sera de 110 km/h, au lieu de 130 km/h.


 


Les pays voisins comme exemple


Jean-Yves Lamant, président de la Ligue contre la violence routière, n'est pas convaincu par le passage du permis de conduire à 17 ans : "On est à l'inverse de ce qu'il faut faire pour baisser de moitié le nombre de morts sur la route en 2030", déplore-t-il en rappelant que les accidents de la route sont "la première cause de mortalité chez les jeunes".


En juin dernier, Élisabeth Borne avait assuré qu'il n'y avait "pas eu plus d'accidents" dans les pays voisins qui ont un permis de conduire à 17 ans. La Première ministre avait par ailleurs promis d'être "très attentive sur le niveau demandé" pour obtenir le permis. Elle avait précisé que le gouvernement était "en train de renforcer les attestations de sécurité routière pour en faire des sortes de pré-codes".