Émeutes : vers une accalmie ?

3 juillet 2023 à 8h13 par Joséphine Point

La grand-mère du jeune Nahel, dont la mort est le point de départ de ces émeutes, appelle au calme et à ne plus casser.

À Nantes, un busway a été enflammé jeudi 29 juin.

Crédit : capture d'écran | Twitter | @aeronantes

Après 6 jours de violences urbaines dans tout le pays, l'accalmie semble se profiler. C'est en tout cas ce qu'espèrent les maires de France ainsi que la grand-mère du jeune Nahel, dont la mort a été le point de départ des émeutes.


Des rassemblements sont prévus ce lundi 3 juillet à la mi-journée devant les mairies de tout le pays, à l’appel de l’Association des Maires de France (AMF), pour dire stop à la violence et notamment aux violences contre les élus. À cette occasion, toutes les mairies de France feront sonner leurs sirènes à 12h.


Dans un communiqué, l'AMF appelle à "une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l'ordre républicain" et signale que "depuis mardi dernier, les communes sont partout en France le théâtre de troubles graves, qui ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les polices municipales".


Depuis le début des violences urbaines, le ministère de l'Intérieur a enregistré 5 000 véhicules incendiés, près de 1 000 bâtiments brûlés ou dégradés, plus de 700 membres des forces de l'ordre blessés ainsi que 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries.


"Fatiguée" et "dévastée", la grand-mère de Nahel appelle elle aussi au calme : "qu'ils ne cassent pas les vitrines, qu'ils ne cassent pas les écoles, pas les bus", a-t-elle déclaré sur BFM TV. La femme a en outre indiqué qu'elle a "confiance en la justice" pour que le policier auteur du tir mortel paye pour son acte "comme tout le monde".


 


Le dispositif massif maintenu sur le territoire


Si une accalmie pourrait se profiler, 45 000 gendarmes et policiers restent mobilisés dans tout le pays. Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 juillet, les forces de l'ordre ont procédé à 157 interpellations.