Centre-Val de Loire : la société Duralex bientôt fixée sur son sort
18 avril 2024 à 12h13 par Marion Galard avec AFP
L’entreprise spécialisée dans le verre est implantée dans le Loiret.
L'entreprise française Duralex produit des verres
Crédit : Illustration Envato / Vladans
Le fabricant de verres Duralex, installé dans le Loiret, a demandé son placement en redressement judiciaire ce mardi 16 avril auprès du tribunal de commerce d’Orléans. Une audience fermée au public doit avoir lieu mercredi 24 avril et la décision sera communiquée le lendemain.
Le but de la procédure est de "chercher un repreneur pour New Duralex International (NDI) visant ainsi à trouver la meilleure solution pour l'entreprise" qui emploie 230 personnes dans son usine historique de La Chapelle-Saint-Mesmin, justifiait l'entreprise. Duralex, fondée en 1945, a inventé le verre trempé et les fameux verres utilisés aussi bien dans les cantines d'écoles que par des restaurants branchés.
La société espère la nomination d'un administrateur et d'un mandataire judiciaire par le tribunal pour l'assister pendant la période d'observation qui devrait s'ouvrir.
Duralex avait subi de plein fouet la flambée des prix du gaz consécutive à l'invasion de l'Ukraine par la Russie début 2022, et avait été sauvé temporairement par un prêt de 15 millions d'euros de l'État, qui lui avait permis de rouvrir son four verrier et de relancer sa production après cinq mois de fermeture.
Des difficultés économiques
Cependant, au cours de l'exercice 2023, "de nouvelles difficultés ont émergé", attribuables à l'inflation, à un environnement de consommation "en fort retrait" et à une "concurrence exacerbée", précisait la société dans son communiqué en début de semaine. L'entreprise regrettait qu'en dépit des "efforts opérationnels et (des) investissements continus, les pertes n'ont pu être endiguées".
En parallèle, NDI dit avoir "été confrontée à une décision du tribunal administratif d'Orléans concernant les droits à polluer de l'ancien propriétaire de Duralex", considérant qu'elle était "redevable des quotas dus par l'ancien exploitant".
Une entreprise fondée en 1945
Ce jugement "rendu mi-mars", contre lequel la société a annoncé son intention de faire appel, "compromet sérieusement la santé financière de NDI et sa capacité à maintenir ses activités de manière durable", affirme le communiqué.
Pyrex, entité distincte de Duralex exploitée conjointement au sein de la Maison française du Verre, poursuit, elle, ses activités, sans être inquiétée.