"C’est possible parce qu’on va le faire", Olivier Cloarec, le président du RC Vannes
Publié : 8 juin 2024 à 8h22 par Fabienne Lacroix
Jour J pour le RC Vannes, qui dispute ce samedi la finale de proD2 face à Grenoble. En jeu, une montée en Top 14 en cas de victoire !
Olivier Cloarec, le président du RC Vannes.
Crédit : Capture d'écran | Youtube | Rugby Club Vannes
Plus de 4 000 supporters du RC Vannes font le déplacement ce samedi à Toulouse pour la finale de proD2 face à Grenoble.
Les joueurs sont prêts à disputer cette rencontre, une première finale pour le club morbihannais, comme l’explique au micro Alouette le président du RC Vannes, Olivier Cloarec.
Revenons d’abord sur cette qualification historique du RC Vannes en finale de Pro D2 vendredi dernier contre Béziers. Comment avez-vous vécu ce moment ?
Un peu sous pression et sous tension, c’était une soirée difficile. Très vite j’ai pensé à mes joueurs et à mon staff qui travaillent du lundi au dimanche, du matin au soir et qui s’étaient fixés cet objectif dès le début de saison. J’ai une vraie pensée pour eux aujourd’hui parce qu’ils ont travaillé dur. J’ai toujours dit que le travail finissait par payer et ils ont été récompensés de tous ces efforts. J’ai également pensé à tous nos supporters qui étaient présents encore une fois en nombre et dans une ambiance juste incroyable. C’était un vrai moment de bonheur au coup de sifflet final.
Quel est l'état d'esprit des joueurs à quelques heures maintenant d'affronter Grenoble en finale ?
L’état d’esprit est bon. Il n’y a pas de stress, pas de pression, c’est même plutôt relax. On a vu des sourires et plein de jolies choses à l’entraînement cette semaine. Probablement que la pression va monter au fil des heures. Ça va être un gros match et un grand moment. C’est la huitième saison du RC Vannes dans le monde professionnel et, en huit saisons, on a eu la chance de participer déjà à quatre demi-finales. Et pour la première fois de l’histoire du club, on va jouer la finale.
Que dire de cette équipe de Grenoble ? Comment s'annonce cette finale ?
Ils sont les grands favoris parce qu’ils ont disputé plusieurs finales et ont déjà connu le plus haut niveau à de nombreuses reprises. Grenoble est une équipe assez sûre d’elle, avec beaucoup d’expérience et qui impressionne réellement sur cette fin de saison. Laissons-leur la pression de cette finale et que le meilleur gagne !
On n'a jamais été aussi prêts
Le fait de jouer cette finale à Toulouse, loin du stade de La Rabine, est-ce un handicap ?
Non, je pense que de jouer à Toulouse, ça va nous retirer cette pression qu’on a à domicile et cette obligation de réussir. J’ai vraiment envie de voir une équipe de Vannes pleinement relâchée. On sait faire tellement de choses et on peut faire tellement mieux que je pense qu’on peut passer un bon moment samedi soir.
En cas d'accession directe en Top 14 samedi soir, le club est-il prêt ?
Je pense que le club n’a jamais été plus prêt qu’aujourd’hui. On construit année après année autour de la formation, avec l’objectif, chaque année, de sortir de jeunes joueurs de notre centre de formation pour qu’ils intègrent le groupe professionnel. Sur le plan financier, quand on arrive en Pro D2 il y a huit ans, on est autour de deux millions d’euros de budget. Aujourd’hui, on est à treize millions d’euros. Et ce sont plus de 500 partenaires bretons qui nous accompagnent dans ce projet. Sur le plan des infrastructures, on n’a jamais été aussi prêts qu’aujourd’hui. Et sur le plan sportif, on a l’impression que la marche est terriblement haute et qu’elle est presque inaccessible. Mais, en même temps, on nous avait aussi dit ça il y a huit ans quand on est arrivés dans le monde professionnel et qu’on est passés de Fédérale en Pro D2. On nous avait dit qu’on était une anomalie du rugby professionnel et qu’on allait vite retourner à l’échelon inférieur. On a su faire face et on s’est battu avec nos armes. On fera la même chose si demain le club accédait au plus haut niveau. On ira découvrir ce championnat du Top 14, on bataillera comme on peut et comme on l’a toujours fait pour essayer d’exister. Parce que dans la continuité de notre projet et dans son évolution, c’est important de passer un cap supplémentaire.
Est-ce qu'aujourd'hui, plus que jamais, les supporters du RC Vannes ont raison d'y croire ?
Bien sûr qu’ils ont raison d’y croire ! Ils ont tout intérêt à continuer à croire que c’est possible parce qu’on va le faire. [À noter que si le RC Vannes perd la finale, il affrontera Montpellier en match d’accession en Top 14.]
Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac