Assassinats de Samuel Paty et Dominique Bernard : une minute de silence dans les collèges et lycées

14 octobre 2024 à 8h10 par Joséphine Point avec AFP

Les deux enseignants ont été assassinés lors d'attaques djihadistes en 2020 et 2023.

Crédit : Illustration Envato - DR

Samuel Paty en 2020, Dominique Bernard il y a un an : une minute de silence en hommage à ces deux professeurs assassinés lors d'attaques djihadistes est prévue ce lundi 14 octobre dans les collèges et lycées de France.


Pour cette minute de silence demandée dans tous les collèges et lycées, chaque établissement s'organise "selon les horaires et modalités que les équipes pédagogiques jugeront les plus appropriés", a indiqué le ministère.


"Dans la semaine, un temps d'analyse et de réflexion avec les élèves pourra également être organisé, dont la durée et le contenu seront aussi laissés au choix des équipes en fonction de leurs situations respectives", a-t-il précisé, voyant dans ce temps d'hommage une façon de "transmettre les valeurs" qu'incarnent les deux professeurs.


 


Un prix Samuel Paty


Cette semaine d'hommages sera aussi marquée par la remise samedi à la Sorbonne du prix Samuel Paty visant à récompenser des projets de classes centrés sur "les principes et valeurs démocratiques". Quelques jours avant, ce mercredi 16 octobre, une place Samuel-Paty sera inauguré à Orvault, en Loire-Atlantique.


Samuel Paty, âgé de 47 ans, avait été poignardé puis décapité par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène, le 16 octobre 2020 à proximité de son collège. Le jeune homme de 18 ans, musulman radicalisé, lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Avant d'être tué par la police, il avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir "vengé le prophète".


L'émotion provoquée par cet attentat a été ravivée par l'assassinat, le 13 octobre 2023, de Dominique Bernard, 57 ans, poignardé à mort par Mohammed Mogouchkov, un ancien élève fiché pour radicalisation islamiste, devant son établissement. Mohammed Mogouchkov, 21 ans, né en Russie, a été mis en examen et écroué par un juge d'instruction antiterroriste quatre jours après l'attaque qu'il avait revendiquée au nom de l'organisation Etat islamique (EI).