Après la découverte d'ossements du petit Émile, le mystère reste entier
Publié : 2 avril 2024 à 11h15 par Joséphine Point avec AFP
Une centaine de gendarmes sont toujours mobilisés au Haut-Vernet, ce hameau des Alpes-de-Haute-Provence, près duquel des ossements appartenant au petit Émile, 2 ans et demi, ont été retrouvés samedi 30 mars.
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Trois jours après la découverte du crâne du petit Émile, les experts de la gendarmerie ont repris leurs recherches ce mardi matin autour du hameau du Haut-Vernet, pour trouver les autres ossements de l'enfant et tenter d'élucider les circonstances de sa mort.
Chute accidentelle, homicide involontaire, meurtre ? Depuis dimanche une centaine de gendarmes dont des dizaines d'enquêteurs, avec parmi eux des anthropologues et des équipes cynophiles aidées de chiens spécialisés dans la détection de restes humains, recherchent des indices pouvant expliquer le décès de ce garçonnet de deux ans et demi, disparu il y a neuf mois.
Aucune information n'a jusqu'ici filtré sur l'avancée de leurs recherches, qui "dureront le temps qu'il sera nécessaire", avait prévenu lundi le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, en charge de sécuriser le secteur. Jean-Luc Blachon, le procureur d'Aix-en-Provence en dira peut-être davantage ce mardi 2 avril 18h lors d'une conférence de presse ce mardi qu'il tiendra à Aix.
Des zones d'ombre
Parallèlement aux investigations sur le terrain, les enquêteurs s'appuient sur le travail de laboratoire de leurs collègues de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à Pontoise, en banlieue parisienne, qui analysent les premiers ossements retrouvés. Leur objectif commun : tenter de déterminer si le corps se trouvait bien à cet endroit dès la mort de l'enfant ou s'il y a été amené a posteriori.
Car le doute subsiste : la zone où le crâne du petit Émile a été retrouvé samedi, par une randonneuse, sur un chemin escarpé assez éloigné du bourg, avait été largement inspectée en juillet, par des battues citoyennes, les gendarmes mais aussi des chasseurs.
Les enquêteurs vont essayer de vérifier si "ces ossements ont pu être ramenés par une personne humaine, un animal, ou bien les conditions météo", expliquait lundi la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant.
Quand il a disparu, le 8 juillet, Émile venait d'arriver pour l'été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels, là où la famille passe ses vacances depuis des années. Il aurait été vu pour la dernière fois par deux voisins, vers 17h15, dans la rue principale du hameau, vêtu d'un haut jaune, d'un short blanc et de chaussures de randonnée. Ses parents, qui habitent la Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, n'étaient pas présents ce jour-là.