Agriculture : les virus touchent les élevages de nos régions

La maladie hémorragique épizootique (MHE) sévit dans les élevages bovins français. Le virus a été détecté dans trois communes de la Vienne, à Dienné, Le Vigeant et Persac. Deux signalements ont aussi eu lieu en Touraine. 

La MHE est une maladie qui a été déclarée pour la première fois sur le territoire français en 2023. Endormi durant la saison estivale, le virus vient de ressurgir.

La MHE est transmise par un moucheron piqueur, et touche essentiellement les bovins. Elle est mortelle pour 1% des animaux. Dans la majorité des cas, elle entraîne l'affaiblissement des bêtes, qui guérissent en quelques jours grâce aux anti-inflammatoires et aux antibiotiques. 

L'État a déjà lancé une campagne de vaccination depuis le 20 septembre. Deux millions de doses avaient été commandées fin août. Elles vont permettre de vacciner un million de bovins. 

Le ministère de l'agriculture annonce avoir mis en place une zone tampon de 50 kilomètres de large, sur 21 départements à travers le pays,  de la Manche jusqu'au Bouches-du-Rhône.

Les communes situées à l'intérieur de cette zone tampon "pourront bénéficier des doses gratuites pour vacciner les troupeaux" selon le ministère. Une mesure qui vise à "obtenir une immunité de troupeaux et à freiner significativement la propagation de la maladie".

Premier cas de fièvre catarrhale en Mayenne 

Épargnée jusqu'à présent, la Mayenne a signalé son premier cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) sur un mouton, mercredi 18 septembre. 

L'ensemble du territoire national est placé depuis 2018 en zone réglementée pour la FCO. Plusieurs variants circulent en France (BTV8 et BTV4). Une recrudescence des cas a eu lieu dans la Vienne, avec le signalement de onze cas ces deux dernières semaines. 

Depuis le 5 août 2024, un troisième variant a été détecté (BTV3 ). 2 812 signalements ont eu lieu depuis, dans 24 départements. La FCO se transmet elle aussi par un moucheron piqueur. Une campagne de vaccination a également été ouverte le 12 août dernier. Plus de 6 millions de doses sont distribuées aux éleveurs. 

La MHE et la FCO sont des maladies strictement animales et n'ont aucune incidence sur la qualité sanitaire des denrées alimentaires. Toutefois, les répercussions économiques de ces épidémies peuvent être importantes pour la filière agricole.