Agriculture : une taxe sur les pets et rots du bétail, une première mondiale
Publié : 28 juin 2024 à 13h36 par Ophélie Esseul
Cette augmentation de la fiscalité agricole devrait impacter de quelques dizaines de centimes le prix de la viande danoise.
Les animaux d’élevage devront se retenir de péter… À partir de 2030, le CO2 émis par les vaches, porcs et moutons sera taxé auprès des éleveurs danois.
Alors que le projet a été abandonné en Nouvelle-Zélande en raison de la colère des agriculteurs, le Danemark devient le premier pays à trouver un accord afin de taxer le méthane émis par le bétail. L’objectif affiché est clair : réduire les émissions de CO2 produites par l’agriculture.
Ce compromis a été trouvé, ce lundi 24 juin, entre le gouvernement de centre droit et les représentants des agriculteurs, de l’industrie et des syndicats, ainsi que les associations de défense de l’environnement.
Vers une agriculture plus durable
Le secteur de l’agriculture est responsable de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre au Danemark. À travers cette taxe, l’objectif du gouvernement est de réduire les émissions de 70% par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030, a déclaré le ministre de la Fiscalité danois. En somme, 1,8 millions de tonnes de CO2 seraient épargnées.
Concrètement, les éleveurs danois seront taxés de 300 couronnes, soit 27 euros environ, par tonne de CO2 émise, à partir de 2030. En parallèle, l’Etat garantit une déduction fiscale de 60 %. D’importantes subventions leur seront également accordées pour les aider à s’adapter aux nouvelles normes.
La somme enregistrée par la taxe sera ensuite versée vers un fonds destiné à soutenir la transition verte du secteur de l’élevage. Avec cette mesure, "nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire de l’agriculture danoise", s’est félicité le ministre de l’agriculture, Jacob Jensen.