4 automobilistes sur 5 admettent utiliser leur smartphone en conduisant

1er octobre 2024 à 8h07 par Joséphine Point avec AFP

Un phénomène qui concerne également les deux roues, selon un sondage réalisé en janvier 2024 auprès de 2 745 Français, via des questionnaires sur internet.

Sécurité routière volant
Crédit : Illustration Unsplash

L’utilisation du téléphone au volant continue de progresser. Selon un baromètre publié lundi 30 septembre par Axa Prévention, 80% des automobilistes admettent utiliser leur smartphone en conduisant.

"C'est un fléau des routes très inquiétant", car le manque d'attention cause de nombreux accidents, commente Éric Lemaire, président de l'association créée par l'assureur Axa. "C'est devenu une habitude, on s'en sert à la maison, au travail, donc on s'en sert au volant. Les Français n'arrivent pas à s'abstenir de regarder une notification".

46% d'automobilistes déclarent téléphoner au volant (ce qui est autorisé avec un système mains libres), 66% l'utiliser pour les fonctions de guidage, 31% consulter ou envoyer un SMS. Ils sont également 22% à consulter leurs notifications et 12% à lire des courriels. 6% prennent des photos, et 5% disent même regarder des séries ou des vidéos sur internet.

Ce phénomène concerne les automobilistes mais aussi les motos et scooters, cyclistes, et utilisateurs de trottinettes, toutes générations confondues (sauf les personnes les plus âgées), précise-t-il.

Par ailleurs, seuls 15% des passagers considèrent que cet usage est "intolérable" et "demandent au conducteur de s'arrêter".

 

L'alcool au volant en baisse

Toujours selon les résultats du baromètre, le nombre d'automobilistes reconnaissant boire beaucoup avant de prendre le volant a fortement baissé au cours des dernières années : 7% des conducteurs interrogés admettent prendre le volant après avoir consommé plus de 4 ou 5 verres d'alcool, contre 14% lors du premier baromètre, en 2004.

"On peut imaginer que la répression combinée à la prévention a fait son travail", réagit Éric Lemaire.

22% des automobilistes reconnaissent cependant boire plus de deux verres (une estimation de la consommation maximale autorisée, à 0,5 gramme par litre de sang) et prendre quand même le volant, comme en 2004.