Votre Citroën est-elle concernée par des airbags défectueux ?

Si vous avez une C4, DS4 ou DS5, vous allez sûrement être rappelé par le constructeur automobile... Et pour cause, le scandale des airbags défectueux s’étend à de nouveaux modèles et d’autres marques du groupe.

Le groupe Stellantis a récemment été sous le feu des critiques en raison d’airbags défectueux, et potentiellement dangereux. Son fabricant japonais Takata est accusé d’avoir fourni des équipements déficients, propulsant des particules lorsque le coussin gonflable se déclenche.

Une première campagne de rappel

Suite à l’accident mortel d’un homme au volant d’une C3 en novembre 2023, une campagne de rappel avait été lancée mi-mai, dans le sud de la France. Sur 247 000 véhicules, des centaines de milliers de C3 et DS3, produites entre 2009 et 2019, ont été rapportées.

Stellantis a déjà réalisé 55 000 changements d’airbags sur 600 000 véhicules concernés en Europe. Le groupe se prépare désormais à déployer ce dispositif sur d'autres modèles et marques du groupe.

De nouveaux modèles et marques touchés par le scandale

Plusieurs centaines de milliers de C4, DS4 et DS5 vont, à leur tour, faire l’objet d’un rappel massif. Produites les mêmes années, elles sont aussi équipées d’airbags du même fournisseur. Bien qu’elles ne soient pas forcément de la même technologie, Stellantis préfère "faire preuve de prudence", confie Stéphane Coquant, le vice-président en charge des rappels et de la gestion des crises, auprès du Parisien.

Alors que la première campagne interdisait aux propriétaires de rouler leur voiture tant que les airbags n’étaient pas changés, cette fois-ci ils pourront continuer de rouler en attendant le changement d’airbag.

Pour le moment, seuls les véhicules au sud sont rappelés du fait de leur exposition à la chaleur et à l’humidité. Néanmoins, les véhicules situés au nord de la France feront aussi l’objet d’une campagne de rappel. Au total, plus de 8 millions des véhicules du groupe seront à terme ciblés en Europe.

Le groupe critiqué pour sa lenteur

Le remplacement de tous les airbags défectueux "prend en moyenne entre six mois et un an", affirme Stéphane Coquant au Parisien. Et pour cause, il est difficile d’obtenir des pièces du fait que les rappels sont faits par véhicules de la même année et par modèle. D’autant plus que toute la production européenne d’airbags est centralisée dans une seule usine, en Italie.

Cette campagne massive provoque notamment des embouteillages dans les garages, une insuffisance du nombre de véhicules de remplacement… C’est pourquoi le groupe a promis qu’au mois de juin, 32 000 véhicules de remplacement seront mis à la disposition des personnes possédant des C3 et DS3.

"C’est de loin la campagne la plus difficile que j’aie eue à gérer" reconnaît Stéphane Coquant au Parisien. Près d'1 milliard d’euros ont déjà été investis dans la campagne de rappel.