Violences lors du match de foot Nantes – OM : deux hommes condamnés
Publié : 20 mars 2025 à 15h50 par Fabienne Lacroix avec AFP
Une famille de supporters de l’Olympique de Marseille avait été prise à partie par des supporters nantais.
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"La violence n'a pas sa place dans une enceinte sportive " : c’est en ces termes que Me Etienne Bottin, l’avocat d’une famille de Nantais, supporters de l’OM, salue la condamnation ce jeudi de deux hommes âgés de 22 et 50 ans. Il s’agit de deux supporters du FC Nantes, condamnés chacun à 14 mois de prison avec sursis pour des violences aggravées.
Cette condamnation fait suite au match entre le FC Nantes et l’Olympique de Marseille, disputé le 1er septembre 2023 au stade de la Beaujoire. Une famille de Nantais, encourageant l'Olympique de Marseille, avait pris place dans les tribunes pour la rencontre. Rencontre au cours de laquelle le couple et son fils de six ans, avaient été la cible d'insultes, de crachats et de jets de bière.
En fin de première mi-temps, le père de famille avait subi un infarctus du myocarde avant de devoir être évacué par le Samu. Il s'était vu prescrire 33 jours d'ITT.
Un cardiologue cité dans le dossier a établi un "lien direct" entre le "stress aigu" provoqué par les invectives et l'infarctus.
Les deux prévenus, âgés de 22 et 50 ans n'étaient pas présents lors du délibéré. Mais, outre la peine de prison avec sursis, ils ont également écopé d'une interdiction de paraître dans une enceinte sportive pour une durée de trois ans.
Pour l’avocat des victimes, "ce qui est particulièrement important pour la famille, c'est l'interdiction de stade. Au-delà de la sanction pénale, dont on ne se réjouit pas en tant que telle, ce qui est important dans ce type d'affaires c'est qu'un message fort soit envoyé : que l'on comprenne qu'une enceinte sportive, c'est un lieu de loisirs, un lieu de compétition. Ce n'est pas un octogone ou un terrain de catch.".
Un troisième prévenu devait comparaître en janvier mais son dossier avait finalement été disjoint à la demande de son avocat, absent du procès pour raison médicale. Il doit être jugé le 21 janvier 2026.