Vers une hausse des factures d'électricité en 2026 ?

Publié : 25 février 2025 à 10h41 par Joséphine Point avec AFP

C'est ce que craint l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.

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Crédit : illustration Envato - DR

Les Français vont-ils payer leur électricité au prix fort l'année prochaine ? L'UFC-Que Choisir dénonce la réforme du marché de l'électricité en France à compter de 2026.

"Cette réforme, négociée en catimini entre le gouvernement et EDF, va mécaniquement entraîner une hausse massive des tarifs de l'électricité, au détriment des consommateurs", affirme l'association de consommateurs.

Cela se traduirait pour les consommateurs par un alourdissement de la facture, "en moyenne 19% de plus, soit jusqu'à 250 euros supplémentaires par an pour un foyer moyen" si la réforme s'appliquait dès cette année.

À titre d'illustration, un ménage au tarif réglementé consommant 6 000 kWh d'électricité par an aurait eu une facture annuelle 17% supérieure à celle basée sur les prix aujourd'hui effectivement pratiqués, ce qui représente un surcoût de 233 euros.

 

Un calcul "biaisé" selon le ministère de l'Économie et des Finances

L'UFC-Que Choisir justifie de baser son évaluation sur l'année 2025 par les incertitudes sur les paramètres qui seront pris en compte pour déterminer le niveau des tarifs réglementés de vente d'électricité (TRV) en 2026 et notamment les prix qui seront constatés d'ici à la fin de l'année sur les marchés de gros.

L'association déplore aussi qu'en dépit de l'engagement du gouvernement de redistribuer aux ménages une partie des profits d'EDF, celle-ci "sera très limitée". "Seule une petite fraction de la consommation des ménages sera concernée, et la taxation des bénéfices d'EDF restera insuffisante pour compenser la flambée des prix", estime-t-elle.

Le ministère de l'Économie et des Finances a rejeté ces conclusions en estimant que "le calcul ainsi réalisé est biaisé" car l'étude publiée par l'UFC-Que Choisir propose un calcul associant des données actuelles à un mécanisme qui n'entrera en vigueur qu'en 2026, sans tenir compte d'autres paramètres. Selon Bercy, les simulations réalisées montrent que "le reversement au consommateur prévu par la loi de finances pour 2025 conduit à un niveau des TRV au 1er janvier 2026 quasi-identique au niveau actuel". "Ce résultat indique que le reversement prévu fonctionne", estime-t-il.