Vers une généralisation des 30 km/h en ville ?

Publié : 24 mai 2024 à 11h34 par Ophélie Esseul avec AFP

La Prévention routière a lancé, ce jeudi 23 mai, une campagne pour abaisser la vitesse maximale en ville à 30 km/h.

Limitation de vitesse
Crédit : illustration Envato - DR

La Prévention routière a lancé, ce jeudi 23 mai, une pétition pour la généralisation de l’abaissement à 30 km/h de la vitesse maximale en ville.

"Nous demandons la modification du code de la route, son article R413-3 qui dit que la vitesse en agglomération est de 50 km/h, et que la vitesse en agglomération soit réduite à 30 km/h", a annoncé à l’AFP sa déléguée générale, Anne Lavaud.

Cette pétition a pour double objectif d’améliorer la sécurité sur les routes et de développer des mobilités plus respectueuses de la planète.

 

L’exemple de plusieurs grandes villes

Depuis 1990, la loi autorise les maires à moduler la vitesse maximale autorisée dans leur commune. Elle leur permet également, depuis 2015, d’unifier la vitesse maximale autorisée sur toutes leurs routes.

Plusieurs grandes villes françaises ont déjà pris la décision de limiter à 30 km/h la vitesse sur tout ou partie de leur réseau. Le décret prend notamment exemple sur Rennes, Strasbourg, Toulouse, Lille ou encore Paris.

 

Une meilleure sécurité routière

La généralisation des 30 km/h permettrait des "avantages très réels en termes de sécurité routière", a plaidé Anne Lavaud. "Si vous avec un choc à 30 km/h, les risques de mourir sont de 10% alors qu’ils sont de 80% à 50km/h".

"Généraliser le 30 km/h dans les hypercentres et les axes résidentiels de France est la seule solution efficace pour une meilleure cohabitation sur la route et dans nos rues, alors même que les accidents mortels repartent à la hausse cette année", justifie l'association dans son communiqué.

Un argument sécuritaire que semble approuver la majorité des Français. "Neuf Français sur dix jugent comme indispensable de limiter la vitesse aux abords des écoles selon l’une de nos études", a-t-elle affirmé.

 

Des arguments environnementaux

Outre des arguments de sécurité, la Prévention routière défend son projet par la nécessité de réduire la pollution atmosphérique. Selon la déléguée, cette réforme favoriserait des mobilités actives comme le vélo ou la marche qui sont "bonnes pour la santé et la planète".

La patronne de la Prévention routière a également rappelé des travaux du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) en 2023, selon lesquels il ne faut que six secondes de plus pour parcourir un kilomètre en ville à 30 km/h plutôt qu’à 50 km/h.

Une revendication qui pourrait être portée lors des prochaines élections municipales, prévues en 2026.