Un mariage de chiens fait scandale en Indonésie

Publié : 20 juillet 2023 à 12h58 par Oscar Lebreton

Pendant que certains tentent de subvenir à leurs besoins, d’autres se contentent d’organiser des mariages pour leur animal de compagnie.

Un mariage de chiens fait scandale en Indonésie
Crédit : Envato - DR

Mi-juillet, deux chiens ont uni leurs destinées à Jakarta. Un mariage inhabituel qui a suscité un tollé médiatique.

Ils se sont dit "Wouf" ! Deux Malamute d’Alaska se sont donné la patte pour sceller leur union dans un centre commercial dans la capitale indonésienne. Le tout accompagné de leurs proches, de leurs amis canidés et bien évidemment de leurs maîtres respectifs.

Leur maîtresse, Indira Ratnasari, aurait dépensé 200 millions de roupies (13 500 dollars américains) pour ce mariage. Rien n’a été laissé au hasard ! Même les deux chiens originaires d’Alaska étaient vêtus d’habits traditionnels javanais. Tandis qu’une grande partie des Indonésiens ne peut se permettre de s’acheter des vêtements.

 

Alerte au scandale !

Cette union inhabituelle a monopolisé l’attention des médias et du pays. La raison étant que la répartition des richesses est une des plus inégales au monde dans ce pays asiatique. Selon la Banque mondiale, 10% des 270 millions d’Indonésiens vivent sous le seuil de pauvreté. Autrement dit, 27 millions d’entre eux perçoivent moins que le salaire minimum qui s'élève à 4,9 millions de roupies (327 dollars).

"C’est un gaspillage d’argent et un défi à Dieu. Le bon sens a disparu et a été piétiné par la volonté de montrer ses richesses" s’est indigné une personne sur Twitter. D’autres ont pointé un manque de décence et ont souligné qu’ils "auraient dû aider les gens dans le besoin".

Face à cette pluie de critiques, les deux propriétaires ont été dans l’obligation de tenir une conférence de presse pour s’excuser de leur maladresse. "Nous n’avions pas l’intention d’insulter les cultures indonésienne et javanaise" regrette Indira Ratnasari.

En mars 2023, le président indonésien Joko Widodo avait appelé les plus aisés à ne pas faire preuve d’ostentation, notamment sur les réseaux sociaux.