Tours : le policer qui accusait ses collègues de racisme licencié pour des propos sexistes

4 novembre 2024 à 12h27 par Marion Galard

Il était gardien de la paix stagiaire au commissariat de Tours Nord.

Le policier a notamment travaillé à Tours Nord
Le policier a notamment travaillé à Tours Nord
Crédit : Illustration Envato - LightFieldStudios

Le tribunal administratif d’Orléans a validé le licenciement d’un policier stagiaire de Tours, le 8 octobre 2024. Il est notamment accusé d’avoir tenu des propos sexistes à l’encontre d’une collègue.

Un gardien de la paix stagiaire du commissariat de police de Tours Nord (Indre-et-Loire) a été licencié pour "insuffisance professionnelle". Il aurait tenu des propos sexistes, alors même qu’il avait dévoilé une conversation WhatsApp dans laquelle ses collègues tenaient des propos racistes.

La requête du policier a été rejetée dans un jugement du tribunal administratif d’Orléans du 8 octobre 2024, qui vient d’être rendu public. Mais il a jusqu’au 8 décembre 2024 pour le contester.

Le requérant avait fait un recours en juin 2023 après avoir pris connaissance d’un arrêté refusant de le titulariser et le radiant des effectifs par la même occasion, alors qu’il avait réussi le concours trois ans plus tôt et avait été affecté à Charleville-Mézières, dans les Ardennes.

 

Ses collègues aussi condamnés pour racisme

Le policier voulait contraindre sa hiérarchie à le réintégrer, à lui payer ses primes et à le muter directement "au commissariat de police de Châtellerault" (Vienne).

"Il ne ressort pas des pièces du dossier que le licenciement (…) ait été motivé par la volonté de le sanctionner du fait d’avoir dénoncé des propos racistes tenus par certains de ses collègues sur une conversation de messagerie instantanée, propos qui ont par ailleurs donné lieu au prononcé de sanctions à l’encontre des policiers concernés", écarte d’emblée le tribunal administratif d’Orléans.

 

Des insultes à l’encontre d’un de ses supérieurs

Le préfet de la zone de défense et de sécurité Ouest s’était plutôt "fondé sur les problèmes d’intégration" du requérant "au sein de sa première unité d’affectation à Tours". Mais son "comportement inadapté à l’égard de sa hiérarchie et du personnel féminin" a aussi été souligné.

Il aurait "proféré des insultes à l’encontre d’un de ses supérieurs et d’une automobiliste". La médecine du travail avait aussi demandé une expertise psychiatrique et son désarmement pour un an avait été prononcé.