Test de la consigne en verre en Bretagne et Pays de la Loire : autour de 20 à 30 centimes par contenant
Publié : 21 août 2024 à 12h07 par Nicolas Mercier avec AFP
À partir du printemps 2025, une expérimentation de la consigne en verre sera menée dans certaines de nos régions.
Le montant de la consigne récupérée par les consommateurs qui rapporteront leurs emballages en verre dans les quatre régions où cette pratique va être testée s'élèvera "autour de 20 ou 30 centimes" par bouteille ou bocal, selon l'éco-organisme Citeo.
Ce montant, récupérable par le consommateur, aura donc un effet sur le prix d'achat des produits, "alors que la question du pouvoir d'achat est centrale", reconnaît Jean Hornain, directeur général de Citeo, qui souhaite "éviter l'effet dissuasif", par exemple en "avançant" les premières consignes aux consommateurs.
Si le montant reste à définir précisément, "on sera autour de 20 ou 30 centimes", a assuré Jean Hornain, lors d'un entretien à deux voix avec Célia Rennesson, directrice du réseau Vrac et Réemploi, paru mardi dans le journal Ouest-France.
Le tarif pourrait être différent "en fonction du format" du contenant, précise-t-il.
L'expérimentation à grande échelle, qui concerne 16 millions de Français dans quatre grandes régions du nord-ouest de la France (Pays de la Loire, Bretagne, Normandie, Hauts-de-France), avait été annoncée par Citeo début juillet.
L'éco-organisme espère à terme une "généralisation" à l'échelle nationale.
Plusieurs formats d’emballage
La mise en production de ces emballages est prévue à partir d'octobre 2024, selon Citeo, qui table sur une installation des dispositifs de collecte en magasin à compter de mars 2025, avant une commercialisation en mai.
Les premiers emballages disponibles seront les bouteilles d'un litre à goulot large, contenant des jus de fruits et des soupes, suivies des grandes bouteilles ambrées de 75 cl, notamment pour la bière, puis des bocaux de conserves, compotes et fromages blancs, avant les bouteilles ambrées de 33 centilitres, a précisé M. Hornain.
Outre l'impact environnemental, cette initiative, développée avec l'appui du syndicat Brasseurs de France, a été facilitée par l'envolée des prix du verre l'année dernière lors de la crise énergétique.
Or, la consigne "fait baisser le prix de revient de la bouteille en verre puisque celle-ci est utilisée de nombreuses fois", souligne Mme. Rennesson, selon qui le réemploi des bouteilles en verre permet d'économiser 75 % d'énergie, 50 % d'eau et 79 % de CO2.