Près de 900 postes supprimés par l'équipementier automobile Valeo, des sites de nos régions concernés
Publié : 8h16 par Joséphine Point avec AFP
Certains sites vont même complètement fermer leurs portes.
Coup dur pour les sites Valeo de Laval, Limoges et La Suze-sur-Sarthe.
Après les fermetures programmées de deux usines Michelin, la direction Valeo, équipementier automobile créé en France en 1923, a annoncé la suppression de 868 postes sur huit de ses sites français, dont ceux de Laval et de Limoges.
Deux usines vont même fermer leurs portes, à La Verrière dans les Yvelines et à La Suze-sur-Sarthe, dans le département de la Sarthe. Les salariés de ces deux sites se verront proposer de nouveaux postes dans les sites Valeo à proximité.
Cette annonce est "un projet" et "le calendrier et les modalités vont être discutées ensuite", a indiqué le porte-parole du groupe. Ces suppressions de poste sont "globalement liées au ralentissement [du marché automobile] européen et français en particulier, a-t-il ajouté. La production [automobile] française a beaucoup baissé ces dix dernières années, on n'avait pas fait d'ajustement. Il arrive un moment où il faut le faire".
200 postes pourraient aussi être supprimés en Allemagne, en République Tchèque et en Pologne.
Une "erreur stratégique" ?
Selon le syndicat Force Ouvrière, ce ne seraient pas 868 mais 1 282 postes qui seraient concernés par des suppressions, sur 13 500 salariés en France.
"C'est une annonce dramatique", a réagi Bertrand Bellanger, de Force Ouvrière. "Réduire les coûts peut être nécessaire, mais sacrifier des emplois et fragiliser l'avenir de la filière en France est une erreur stratégique", a-t-il souligné. "L'électrification de l'automobile représente un tournant majeur pour le secteur, mais elle ne doit pas se faire au détriment des salariés."
Spécialisé dans les systèmes électroniques et d'éclairage, Valeo souffre aussi d'une électrification qui patine, avec "énormément de reports de lancements de nouvelles productions chez les constructeurs", avait expliqué fin octobre son directeur général Christophe Périllat.
Valeo avait alors légèrement revu à la baisse (-3,2%) son objectif de chiffre d'affaires pour l'année 2024, à 21,3 milliards d'euros.