Okali, talent de The Voice 2024 : "je me reconnaissais dans la personnalité de Mika"
Publié : 24 février 2024 à 23h55 par Joséphine Point et Ethan Giraudon
Sa créativité et son univers artistique ont séduit Mika lors des auditions à l’aveugle. Okali, artiste charentaise, nous raconte son début d'aventure dans The Voice.
À 40 ans, l'artiste Okali s'est lancé un nouveau défi en participant aux auditions à l'aveugle de The Voice.
Gaëlle, originaire du Cameroun et arrivée en France à 13 ans pour bénéficier d'un traitement contre le cancer, habite à Courpignac en Charente-Maritime. Elle a créé avec son mari le projet musical Okali qui depuis fait son petit bonhomme de chemin, le groupe sera notamment en première partie des artistes FFF le 20 avril aux Abattoirs de Cognac.
Mais avant, les téléspectateurs vont pouvoir suivre son aventure dans The Voice, elle qui a passé avec succès l'étape des auditions à l'aveugle ce samedi 24 février. Rencontre.
Comment vous est venue la passion pour la musique et pour le chant ?
Mes frères et sœurs et moi, au Cameroun, on a toujours eu de la musique à la maison. On écoutait les standards du Cameroun, bien entendu, mais aussi Maxime Le Forestier, Georges Moustaki, Nana Mouskouri… c’était la passion dévorante de ma mère, donc on en a profité indirectement. Lors de chaque évènement familial, il y avait toujours de la musique. Par la suite, à mon arrivée en France, j’ai découvert un autre pan musical. C’est là qu’il y a eu une sorte de fusion et de métissage culturel.
Vous êtes également une passionnée d’art ?
Oui, j’ai commencé au lycée par un bac littéraire arts plastiques. Par la suite, j’ai continué aux Beaux-Arts de Toulouse, pour terminer à l’école de la Cambre à Bruxelles et, ensuite, faire un CAP de stratifieur en matériaux composites. L’art a toujours un peu régi ma vie, on va dire. Ça m’a toujours permis de m’exprimer et, donc, je l’amène aussi aujourd’hui à Okali. Parce que je dessine mes robes, j’aide à la mise en scène des clips, les repérages… C’est imbriqué dans toute l’histoire du projet musical. En tout cas, la musique et l’art font partie de ma vie, ça fusionne.
Pourquoi avez-vous souhaité participer à The Voice ?
Naturellement, je n’aurais jamais eu l’idée d’aller à The Voice, parce que je ne m’étais pas projetée dans ce contexte-là.
Le groupe Okali avait eu une année 2023 très riche en concerts et en premières parties. La proposition d’une audition par la production de The Voice venait clôturer en beauté cette année, donc on n’a même pas réfléchi, on s’est dit que c’était encore l’occasion de pouvoir apprendre et de sortir de notre zone de confort.
Vous avez choisi d’interpréter la chanson "Hey now" de London Grammar, pourquoi ce choix ?
C’est mon époux qui en a eu l’idée. Ce morceau nous a touchés tous les deux. Parce que cette chanson prône un peu l’ode à l’amour et la façon dont il peut nous affecter profondément, et de façon inexplicable. Donc, étant donné que nous sommes en couple, cette histoire d’amour nous parlait et est presque universelle dans l’amour qu’on peut porter aux siens ou à son partenaire de vie.
Qu’avez-vous ressenti pendant votre prestation ?
Du peu que je me souvienne, je me suis aperçue tardivement que des fauteuils s’étaient retournés. Je n’ai pas pris conscience, même en l’ayant vu, mon cerveau n’a pas enregistré qu’ils s’étaient retournés et, donc, qu’il s’était passé quelque chose. Je dirais que je suis sorti de mon corps parce que mon esprit avait un trop-plein d’émotions. Le corps humain est fantastique, il survit et fait ce qu’il avait prévu de faire, voilà, sans savoir comment (rires).
Zazie et Vianney se sont retournés plutôt rapidement, Mika a quant à lui attendu la toute dernière seconde… Pourquoi l’avoir choisi lui ?
C’est son côté éclectique qui m’a parlé. J’en avais l’idée d’un artiste qui aime et qui est intéressé par l’art sous toutes ses formes, je me reconnaissais un peu là-dedans. Parce que je ne fais pas que de la musique, la musique est un moyen pour moi de m’exprimer d’une autre manière. Le personnage de Mika me parlait.
Est-ce que vous attendez quelque chose en particulier de votre participation à The Voice ?
En tant qu’artiste musicienne, je vis de la musique et c’est le meilleur moyen de faire connaitre ce qu’on défend. Moi, en l’occurrence, c’est le métissage. Tout artiste rêve de rencontrer un public et d’échanger, de partager une histoire avec le plus grand nombre.
C’est aussi, quelque part, le fait d’avoir une certaine validation de professionnels. En tant qu’artiste, c’est un honneur de pouvoir participer à ce genre d’émission, de se mettre en danger et d’apprendre. Parce que c’est aussi un peu le moteur, avoir de nouvelles expériences.
Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac