Policière poignardée : l'assaillant est mort

28 mai 2021 à 12h13 par Arnaud Laurenti

L'homme suspecté d'avoir agressé au couteau une policière municipale vendredi matin près de Nantes est mort, selon l'AFP. L'interpellation du suspect avait d'abord été annoncée. Trois gendarmes ont été blessés, au bras et à la main, a appris l'AFP auprès de la gendarmerie. Gérald Darmanin est attendu sur place dans l'après-midi.

ALOUETTE
Crédit : Archives

"Les gendarmes ont neutralisé l'individu suspecté de l'agression au couteau de la policière municipale de la Chapelle-sur-Erdre", a confirmé sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui est attendu sur place. La policière, dont le pronostic vital est engagé, a été blessée dans les locaux de la police municipale de La Chapelle-sur-Erdre.

Suspect décédé

L'agresseur interpellé après un échange de coups de feu durant lequel deux gendarmes ont été blessés, est décédé. Un troisième gendarme était en état de choc.

"Les Gendarmes ont neutralisé l'individu suspecté de l'agression au couteau de la policière municipale de la Chapelle-sur-Erdre", a confirmé sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui est attendu sur place.

Une témoin a indiqué à l'AFP avoir vu un homme en civil au sol entouré de gendarmes, rue André Franquin, près de la gendarmerie de La Chapelle-sur-Erdre, après un échange de tirs.

Une vaste chasse à l'homme avait été lancée après l'agression au couteau de la policière dans les locaux de la police municipale de cette commune au nord de Nantes, vendredi vers 10H30. Le pronostic vital de la policière est engagé, selon la gendarmerie. 80 gendarmes, dont l'antenne du GIGN de Nantes, ont été déployés pour retrouver l'auteur des faits qui s'était enfui avec l'arme de la policière.

Deux hélicoptères survolaient la zone et trois équipes cynophiles et un escadron de gendarmes mobiles ont participé aux recherches. La section de recherches de la gendarmerie de Nantes est chargée de l'enquête.

Les écoles aux alentours ont été sécurisées, selon la gendarmerie. "Les enfants sont confinés dans les écoles et collèges de la ville", a confirmé un responsable municipal à l'AFP.

"On a tiré les rideaux et on a fait allonger les enfants au sol, ils sont comme ça depuis deux heures", a témoigné une enseignante d'école primaire dans un texto à l'AFP.

La piste terroriste n'a pas été confirmée dans l'immédiat. Contacté par l'AFP, le parquet de Nantes n'a pas donné suite.

Cette attaque intervient un peu plus d'un mois après celle de Rambouillet (Yvelines), au cours de laquelle une fonctionnaire de police a été tuée au couteau à la gorge par un homme, abattu par balles par un policier, au sein du commissariat.

"Acte lâche et barbare"

"Mes pensées vont à la policière attaquée ce matin à La Chapelle-sur-Erdre et à sa famille. L'horreur de cette nouvelle agression doit conduire à un sursaut national pour protéger ceux qui nous protègent", a réagi sur Twitter Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.

"De tout coeur avec cette policière municipale grièvement blessée. Courage à nos policiers mobilisés pour arrêter l'auteur de cet acte lâche et barbare", a réagi sur Twitter la présidente (LR) de la région Pays de la Loire Christelle Morançais.

La présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a apporté son "soutien à cette policière" ainsi qu'"à ses collègues et à ses proches". "Je refuse que les agressions contre nos policiers deviennent notre quotidien. Il faut combattre enfin cette barbarie et ne jamais, absolument jamais s'y habituer", a-t-elle ajouté sur Twitter.

"Plus que jamais, les forces de sécurité doivent être soutenues par des moyens mais aussi des mesures législatives protectrices", a indiqué l'ancien ministre François de Rugy (LREM).

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a également apporté son "soutien à la policière (...) violemment attaquée dans l'exercice de ses fonctions. Courage à ses proches, ses collègues qui affrontent cette épreuve", a-t-il tweeté.

Plusieurs membres des forces de l'ordre ont trouvé la mort depuis 2012 en France dans des attaques, le plus souvent commises au nom du jihad.

Le 3 octobre 2019, un informaticien travaillant à la Direction du renseignement, Mickaël Harpon, converti depuis une dizaine d'années à l'islam, avait poignardé à mort trois policiers et un agent administratif dans l'enceinte de la préfecture de police de Paris avant d'être tué.

Auparavant le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué la mort en mars 2018 du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, 45 ans, mortellement blessé par le jihadiste Radouane Lakdim dans un supermarché de Trèbes (Aude) et du policier Xavier Jugelé en avril 2017 sur les Champs-Elysées.

En juin 2016, un policier et sa compagne, secrétaire au commissariat de Mantes-la-Jolie, avaient été tués à coups de couteau à Magnanville (Yvelines) par un homme affirmant agir au nom de l'EI.

(avec AFP)