Le point sur l'évasion de Brest
16 mai 2018 à 15h17 par Rédaction Alouette
<p><span style="font-size:14px"><span style="color:#000000"><span style="font-family:arial,helvetica,sans-serif">Le détenu, un jeune de Landerneaun, fiché "S" et suivi pour radicalisation avait préparé son évasion avec des complices.</span></span></span></p>
Un d�tenu de la maison d'arr�t de Brest, "fich� S" en raison d'une "tendance � la radicalisation", s'est �vad� mercredi matin lors d'un transfert m�dical et �tait activement recherch�.
L'homme, �g� de 21 ans, a r�ussi � s'�chapper au moment de son arriv�e � l'h�pital o� il devait �tre pris en charge. Il s'est enfui � bord d'un v�hicule qui l'attendait � proximit�.
Les faits se sont d�roul�s "entre 09h00 et 10H00" devant le CHU de Brest et "�a s'est pass� extr�mement vite, d�s l'arriv�e sur place", a pr�cis� � l'AFP l'administration p�nitentiaire.
Selon le Syndicat national p�nitentiaire Force ouvri�re, l'homme s'est mis � courir d�s sa sortie du v�hicule p�nitentiaire. Un agent est parvenu "� le plaquer une premi�re fois au sol mais le d�tenu s'est relev� et a rejoint un v�hicule de type Peugeot 306 o� au moins deux hommes l'attendaient".
Des t�l�phones portables ont �t� retrouv�s dans sa cellule, a indiqu� une source proche de l'enqu�te. Par ailleurs, selon la m�me source, il �tait signal� en raison de sa conversion � l'islam, la pratique rigoriste de sa foi et un changement physique. Cependant, il ne tenait pas de discours rigoriste, ni avant ni pendant sa d�tention.
Cet homme "fait l'objet d'une fiche S parce qu'il a une tendance � la radicalisation et qu'il est suivi pour �a", a indiqu� � l'AFP le procureur de la R�publique de Brest Jean-Philippe R�capp�. Il n'a cependant jamais �t� condamn� pour des faits de terrorisme ou d'apologie du terrorisme, a-t-il ajout�.
Originaire de Landerneau, � quelque 25 kilom�tres de Brest, l'homme �tait un d�tenu "de droit commun", a pr�cis� M. R�capp�, indiquant qu'il avait 23 mentions � son casier judiciaire pour des faits de vol, d�gradation et outrage notamment.
Il a en outre d�j� �t� condamn� en octobre 2014 � une peine de deux mois d'emprisonnement, pour �vasion, alors qu'il se trouvait sous le r�gime d'un placement � l'ext�rieur, un dispositif de d�tention am�nag�.
Le Breton �tait en d�tention provisoire depuis le 13 novembre dernier pour "vol par escalade dans un entrep�t", selon le parquet de Brest. Sa d�tention devait se prolonger jusqu'en juillet.
C'est "un d�tenu de droit commun suivi au titre de la radicalisation" et il est donc "potentiellement radicalis', a indiqu� la direction de l'administration p�nitentiaire (DAP) � l'AFP.
"C'est un d�tenu dangereux", a jug� aupr�s de l'AFP le secr�taire g�n�ral du Grand ouest de la CGT p�nitentiaire Samuel Gauthier, disant regretter que les agents charg�s de son transfert n'aient pas �t� arm�s.
"Les d�tenus savent que d�s lors qu'ils partent en extraction m�dicale le niveau de s�curit� n'est pas le m�me", a-t-il assur�, expliquant que depuis le transfert de mission de la charge des extractions de d�tenus des forces de l'ordre vers l'administration p�nitentiaire "les agents n'�taient plus arm�s" lors de tels transferts.
"Est-ce que tous les moyens ont �t� mis en oeuvre pour emp�cher cette �vasion par rapport � tout ce qui se passe dans notre pays notamment depuis les attentats du Bataclan? Je ne pense pas", a-t-il assur�, d�plorant �galeme