En Vendée, le succès de la Savonnerie des Collines
Publié : 8 février 2021 à 12h02 par Arnaud Laurenti
Créée en 2010 par Nicolas Pasquier, la Savonnerie des Collines, basée aux Épesses, confectionne des savons artisanaux éthiques et responsables, dans le respect de l'environnement et de la santé des consommateurs. Des produits qui attirent une clientèle toujours croissante.
Des produits naturels et triés sur le volet, une confection artisanale... Depuis 2010, Nicolas Pasquier s'efforce avec la Savonnerie des Collines de proposer des produits bons pour la peau et avec le moins d'impact négatif possible sur l'environnement. Les savons sont confectionnés à base d'huiles végétales et d'huiles parfumées venant de Grasse, de lait d'ânesse provenant de fermes locales et de pigments minéraux pour la coloration. En quelques années, les savons vendéens ont trouvé leur public. Entretien avec le fondateur de la marque.
Quelle est la particularité de vos savons au lait d’ânesse ?
Ce sont des savons qui sont fabriqués dans notre atelier, sans huile de palme, et ça c’est vraiment important pour l’environnement. On y incorpore du lait d’ânesse qui va avoir des propriétés sur la peau : adoucissantes et cicatrisantes. Dans certains cas, ça va aussi être bien pour les problèmes de peau : l’eczéma et le psoriasis. C’est vraiment un produit très doux pour la peau.
Quels sont les autres produits naturels que vous utilisez ?
On peut rajouter des huiles comme de l’huile d’argan ou encore du beurre de karité. On a également des gammes de savons au lait de chèvre. Le lait de chèvre et le lait d’ânesse sont des produits qui sont très bien assimilés pour la peau avec des propriétés et des vertus réelles. Une partie de nos ingrédients est issue de fermes locales, principalement de Vendée, notamment le lait d’ânesse et le lait de chèvre. Il s'agit de petites quantités.
Est-ce que vous fabriquez des savons pour d’autres marques ?
Oui, on a une gamme en bio et on en fabrique également pour nos partenaires, autant en lait d’ânesse qu’en lait de chèvre. On a des marques sur Paris, on fabrique aussi des savons pour des chambres d’hôtes, des hôtels, ou encore pour le parc du Puy du Fou. Tous ces savons sont fabriqués aux Épesses, dans notre atelier, avec les mêmes caractéristiques de qualité que nos savons - mais sous une marque différente.
"Un effet Covid"
Avez-vous constaté dernièrement un regain d’intérêt des consommateurs pour vos savons ?
Depuis quelques années maintenant, on sentait déjà que le consommateur se tournait de plus en plus vers des produits plus respectueux de l’environnement, et aussi et surtout, plus respectueux de leur peau. Dernièrement, l’effet Covid et le fait de devoir se laver régulièrement les mains avec du savon a accentué nos ventes. On sent vraiment que les consommateurs recherchent de plus en plus ces produits-là : des produits locaux et naturels.
Comment fabriquez-vous vos savons ?
Pour fabriquer un savon, il faut une base végétale, une base colza/coco. L’huile de coco apporte un aspect moussant à nos savons, et on intègre ensuite tous nos ingrédients qui vont se mélanger entre eux : des parfums, des huiles essentielles, du lait d’ânesse, du lait de chèvre, du beurre de karité… Tout ça va faire une recette qui sera propre à chaque savon : des savons sans parfums, des savons parfumés à la rose, à la lavande, à la violette, etc.
Développez-vous d’autres produits telle que de la lessive ?
Oui, le savon, c’est évolutif et c’est fabuleux parce qu’on peut faire de multiples recettes avec, et notamment les copeaux de lessive. Les copeaux de lessive, c’est tout simplement du savon auquel on rajoute du bicarbonate de soude et du vinaigre blanc, et qu’on peut diluer dans de l’eau. L’avantage, c’est que c’est écologique : pas de résidus dans l’environnement, pas de tensioactifs chimiques, pas de parfums, donc, pas de risques d’allergies. C’est aussi économique : avec un baril de 500 grammes, on va faire 250 lavages, donc, 25 litres de lessive. Ça représente un an de lavages, c’est vraiment hyper économique et hyper tendance.
(Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)