Centrale au gaz de Landivisiau : rejet du recours de opposants par le rapporteur public

Publié : 14 juin 2019 à 10h37 par Rédaction Alouette

<p>Le rapporteur public de la cour administrative de Nantes a rendu un avis défavorable au recours engagé par une association écologiste, opposée au projet.</p>

ALOUETTE

Nouveau revers pour les opposants au projet de centrale au gaz, � Landivisiau : le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Nantes a rejet� leur recours.

Une longue bataille juridique

Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Nantes a conclu vendredi au rejet du recours d'une association �cologiste oppos�e au projet de centrale � gaz de Landivisiau (Finist�re), au coeur d'enjeux sur l'avenir �nerg�tique de la Bretagne.

Une dizaine de membres de l'association Force 5 ont, � l'issue de l'audience, accroch� des banderoles sur les grilles d'entr�e de la cour. "Landivisiau doit dire non � la centrale", pouvait-on lire sur l'une d'entre elles.

Les requ�rants tentent d'annuler l'arr�t� minist�riel du 10 janvier 2013 autorisant Direct �nergie (Total) � exploiter une centrale de production d'�lectricit� sur cette commune.

Dans ses conclusions, le rapporteur public a toutefois demand� le rejet de cette demande. "L'arr�t n'est pas entach� d'une erreur d'appr�ciation en ce qui concerne la protection de l'environnement", a-t-il notamment conclu.

L'association �cologiste avait mis en avant la pr�sence d'un esp�ce prot�g�e, l'escargot de Quimper, sur le site retenu pour cr�er cette centrale thermique.

"Il n'appartient pas aux juges" de se prononcer sur l'utilit� du projet dont l'investissement global s'�l�ve � environ 428 millions d'euros, a aussi estim� le rapporteur.

Mais "la transition �nerg�tique, c'est concr�tement �a, c'est arr�ter de construire des centrales thermiques", a soulign� Alexandre Faro, avocat de l'association, �voquant "le dogme" entourant "un projet inutile, co�teux et essentiellement ill�gal".

La d�cision de la cour administrative d'appel devrait �tre rendue d�but juillet.

D�pourvue de centrale nucl�aire, la Bretagne ne produit qu'environ 10% � 15% du courant qui y est consomm� et importe l'essentiel des r�gions voisines.

Pour rem�dier � cette situation, un Pacte �lectrique breton conclu en 2010 pr�voyait de nouvelles sources de production d'�lectricit�, dont la future centrale de Landivisiau, de 400 m�gawatts, port�e par Direct �nergie et construite par Siemens.

Emp�tr� dans une bataille juridique, le projet a cependant pris beaucoup de retard: la centrale devait initialement �tre mise en service � l'hiver 2016-2017.

En f�vrier le Conseil d'�tat avait annul� l'arr�t du 15 mai 2017 de la cour administrative d'appel de Nantes. Cette derni�re avait rejet� l'appel form� par Force 5 contre le jugement rendu le 9 octobre 2015 par le tribunal administratif de Rennes, qui �cartait leur demande pour irrecevabilit�. Le Conseil d'�tat avait reconnu � l'association son int�r�t � agir.

Les opposants � la centrale manifestent r�guli�rement depuis fin janvier et ont emp�ch� � plusieurs reprises les ouvriers sur place de travailler.

 

(avec AFP)