Mort d'Emmy après une exposition aux pesticides en Loire-Atlantique : ses parents engagent un nouveau recours
Publié : 15 avril 2025 à 8h07 par Joséphine Point avec AFP
Une ancienne fleuriste près de Nantes se bat pour reconnaître le préjudice subi par sa fille de 11 ans, décédée d’une leucémie. Une maladie liée à l’exposition de sa mère aux pesticides pendant sa grossesse.
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Les parents d'Emmy, fillette décédée d'une leucémie liée à l'exposition aux pesticides de sa mère, alors fleuriste, pendant sa grossesse, se sont pourvus en cassation pour obtenir une indemnisation spécifique, a annoncé ce mardi 15 avril l'association PhytoVictimes.
Le pourvoi en cassation a été déposé le 20 janvier. Outre Laure et François Marivain, les parents de la petite Emmy, deux autres membres de la famille se sont associés à cette démarche.
Laure Marivain a été exposée dès ses 20 ans à de nombreux herbicides dans le cadre de sa profession de fleuriste et grossiste en fleurs, en nettoyant des taches bleues et jaunes sur les plantes recouvertes de pesticides importées de l'étranger qu'elle réceptionnait en grande quantité. Sa fille Emmy est décédée d'une leucémie en mars 2022 à 11 ans et demi.
Début avril 2022, ses parents saisissaient le Fonds d'indemnisation des victimes de pesticides (FIVP). Ce fonds est chargé notamment d'indemniser "les enfants exposés aux pesticides pendant la période prénatale" à cause du métier de leurs parents et ayant développé une pathologie.
Une indemnisation aussi pour la souffrance des proches
Les parents de la petite Emmy ont obtenu en juillet 2023 la reconnaissance par le FIVP du lien entre l'exposition aux pesticides et la leucémie, qui leur a proposé une indemnisation de 25 000 euros à chacun au titre du préjudice moral, conformément au barème prévu par la législation. Mais ils demandaient que le préjudice subi par leur fille, ainsi que la souffrance de son frère, de sa soeur et de sa grand-mère, tous affectés par ses multiples séjours pendant un an et demi au service oncologie du CHU de Nantes et par son décès, soient également pris en compte et indemnisés.
Le 4 décembre, la cour d'appel de Rennes avait rejeté cette demande, jugeant "irrecevables les demandes" des parents "agissant en qualité de représentants légaux de leur fille mineure".
Pour soutenir la famille et couvrir les frais de justice "avoisinant 15 000 euros", l'association PhytoVictimes a lancé une cagnotte en ligne sur la plateforme Helloasso.