Morbihan : plainte de L214 pour "mauvais traitements" sur des porcs, une enquête ouverte
7 mars 2024 à 10h09 par Marie Piriou avec AFP
De nouvelles images horrifiantes dévoilées par L214. Des images prises dans un élevage porcin du Morbihan entre décembre et février selon l’association. On y voit des cochons pataugeant et agonisant dans leur propre lisier, des dizaines de cadavres, des morceaux de corps retrouvés dans les mangeoires, des truies et cochons très amaigris, blessés ou malades… L214 a porté plainte et une enquête a été ouverte par le parquet.
Une enquête a été ouverte après la plainte de l'association L214 pour "mauvais traitements" sur animaux dans une exploitation porcine du Morbihan, a annoncé le parquet de Vannes.
Cette annonce intervient quelques jours après la condamnation à une amende de 60 000 euros, dont 20 000 avec sursis de deux sociétés constituant l'un des plus gros élevages de porcs breton, à la suite d'une plainte de l'association de défense des animaux L214.
Deux élevages du Morbihan
L214 a cette fois déposé plainte contre un éleveur possédant deux élevages à Malansac et Trédion, dans le Morbihan, dont "l'état catastrophique laisse penser qu'(ils sont) à l'abandon", indique l'association dans un communiqué.
"Une enquête a été ouverte", a déclaré le procureur de la République Maxime Antier, confirmant "le dépôt de plainte" par L214.
Sur les photos et vidéos transmises par L214, on peut voir des cochons aux plaies béantes, des morceaux de cadavres gisant dans une mangeoire mais aussi des truies cohabitant avec leurs porcelets morts et portant encore des sondes d'insémination artificielle dans leur système reproducteur.
"La préfecture (du Morbihan) est au courant de la situation depuis presque deux ans"
"La préfecture (du Morbihan) est au courant de la situation depuis presque deux ans", accuse L214, qui exige la fermeture immédiate de l'exploitation, évoquant "l'horreur" dans ce "mouroir".
L'association L214, qui aspire à un monde sans exploitation animale et donc sans viande, s'est faite connaître en diffusant des images choc tournées en cachette dans des élevages ou abattoirs. Elle a été créée en 2008 et compte aujourd'hui une centaine de salariés à plein temps.