Les professionnels du cognac manifestent face à la menace des taxes chinoises

La filière du cognac se mobilise aujourd’hui pour la première fois depuis 26 ans.

Viticulteurs et négociants manifestent contre la menace de la Chine d’imposer à hauteur de 35% le cognac (comme l’armagnac et d’autres brandys européens). Pékin répond ainsi aux taxes douanières que compte imposer l’Union européenne aux voitures électriques chinoises.

C’est le silence en France, mais aussi au niveau européen qui exaspère les professionnels et les a poussés à manifester, indique Anthony Brun, le président de l’Union des Viticulteurs pour l’AOC Cognac : "On nous a quasiment tout le temps dit que ce n’était pas un sujet, on nous sacrifie, entre guillemets, parce que le sujet nous dépasse. Sauf que cette réponse, on ne peut pas l’accepter pour ce qui est notre deuxième marché d’exportation."

Un cortège de 120 tracteurs

500 manifestants et 120 tracteurs, venus de toute la Charente et de Charente-Maritime, se sont donc retrouvés ce mardi à 11h à l’entrée de Cognac, à Gensac-la-Pallue, avec l’intention d’aller jusqu’à la sous-préfecture où une délégation doit être reçue en début d’après-midi. Les professionnels, viticulteurs et négociants, souhaitent transmettre un courrier à l’attention du nouveau Premier ministre, Michel Barnier. Anthony Brun : "On demande à le voir au plus vite pour qu’il nous livre un plan d’action."

Les manifestants feront un point presse cet après-midi et se disent d’ores et déjà prêt à poursuivre la mobilisation, en défilant, par exemple, à Angoulême et pourquoi pas à Paris.