Football : "Les Nantais ne vont pas venir en claquettes"

Publié : 4 mai 2024 à 6h39 par Nicolas Mercier

Brest accueille Nantes samedi soir en Ligue 1, un duel à enjeux entre un club qui a tout à gagner, et l’autre, qui a tout à perdre.

"Les joueurs veulent être dans les trois premiers", Éric Roy au micro d’Alouette
Éric Roy au micro d’Alouette
Crédit : Mickaël Le Gac - DR

Alors qu'il y a un an, les Brestois étaient sauvés in extremis de la relégation, les Bretons jouent désormais avec pour objectif d’entrer en Ligue des Champions (rien que ça). Déjà assurés de jouer au minimum la Ligue Europa, les hommes d’Éric Roy continuent de pousser pour jouer la plus grande compétition au monde.

En recevant Nantes (14e), les Bretons ont ainsi la possibilité de conforter leur place sur le podium, d'autant que le LOSC, leur premier poursuivant, n'aura pas forcément la tâche aisée en accueillant Lyon, lundi.

Ce match face à Nantes, est-ce qu’il a quelque chose d’un petit peu piégeux ?

Tous les matchs sont piégeux ! Tous les matchs sont compliqués en fin de saison. Pratiquement toutes les équipes ont quelque chose à jouer. Que ce soit pour le haut du tableau ou pour le bas. Donc, à partir de là, il est évident que les Nantais ne vont pas venir en claquettes dans le Finistère. En plus, je connais bien l’entraîneur, parce que c’est un ami. J’imagine que le guerrier kanak va faire en sorte de nous poser quelques problèmes.

 

Que dire de cette équipe de Nantes, version Antoine Kombouaré ?

C’est une équipe qui est dans une dynamique assez incroyable sur les derniers matchs à l’extérieur. Je crois qu’ils ont gagné quatre de leurs six derniers matchs à l’extérieur. C’est une équipe qui est, loin de ses bases, très performante. On l’a encore vu à Montpellier, où ils auraient pu arracher la victoire en fin de match. C’est une équipe qui est complète avec, bien sûr, du talent offensif. Mohamed que j’aime beaucoup. Abline qui, dans un rôle un peu hybride, est en train aussi de faire une bonne fin de saison. Il est évident que ça reste un match qui va être difficile.

 

Faut-il s’attendre à un match spectaculaire, comme le week-end dernier face à Rennes ?

Je ne vais pas vous vendre des 4-5 à tous les matchs, non plus (rires). Je n’en sais rien, en fait. Peut-être que ça finira en 0-0, c’est possible aussi. Les scénarios de matchs, on ne les maîtrise pas tous. On essaie de maîtriser ce qu’on peut. C’est-à-dire d’analyser l’adversaire, de mettre en place les choses que l’on souhaite voir sur le terrain pour notre équipe et pour poser des problèmes à l’adversaire. Les scénarios de matchs, parfois, ils nous échappent un peu. Quand le match démarre, les joueurs sont les acteurs. Ce sont les joueurs qui vous proposent ce genre de scénario un peu surréaliste. On ne va pas s’en plaindre.

 

"C'est bien d'avoir ce genre de match"

Je crois que pour le public et, globalement, pour le football en général, c’est bien d’avoir ce genre de match. Personnellement, j’aime ce métier parce qu’il m’a donné beaucoup d’émotions quand j’étais joueur. Il m’en donne beaucoup, maintenant, en tant qu’entraîneur. Je pense que les spectateurs viennent aussi au stade pour vivre ce genre de sentiment. Donc on ne va pas s’en plaindre. Maintenant, il est évident qu’il y a des choses que j’aimerais que l’on corrige.

 

L’objectif ultime, à présent, c’est la Ligue des Champions. Comment voyez-vous ce duel à distance avec Lille et combien de points faudrait-il, selon vous, pour être dans le Top 3 ?

9 points ! Mais bon, 9 points, ce n’est pas facile (rires). Il reste encore trois matchs. Déjà, le premier va être compliqué. Donc, on va déjà se concentrer sur celui face à Nantes. Lille est capable de gagner trois matchs aussi. Même s'ils ont un calendrier plus compliqué. Ils ont aussi une très bonne équipe.

Concentrons-nous sur nous, déjà. Préparons ce match face à Nantes pour essayer de le remporter. On fera l’état des lieux après ce match-là. Mais, par rapport au fait qu’on ait déjà sécurisé au minimum une cinquième place, il est évident que les joueurs ont envie de faire mieux. Donc, forcément, d’être dans les trois premiers.

 

Retranscription Mikaël Le Gac