Les hausses d'impôts ne concerneront pas tous les Français

Depuis que Michel Barnier a indiqué prévoir des impôts supplémentaires, pour assainir des comptes publics dans le rouge, les interrogations allaient bon train sur le profil des contribuables concernés dans le cadre du projet de budget pour 2025. Le Premier ministre a livré plus d'informations ce mercredi 3 octobre sur France 2.

Il s'agira des ménages sans enfant déclarant un revenu fiscal supérieur ou égal à 500 000 euros, a indiqué Michel Barnier. 

"Ce sont des gens qui ont participé aux progrès de la France, au développement de la France (...), et ils participeront à cet effort, mais pas en dessous", a-t-il insisté. "Nous parlons vraiment des plus fortunés", soit "0,3%" des quelque 20 millions de foyers s'acquittant de l'impôt sur le revenu. "On ne touche pas à 99,7% de nos contribuables."

La mesure concernera 65 000 foyers fiscaux. Les modalités de sa mise en oeuvre selon la composition des foyers fiscaux et le montant des recettes espérées seront précisées dans le cadre du projet de loi de finances qui sera présenté le 10 octobre en conseil des ministres, ou durant le débat parlementaire par voie d'amendements.

Selon le Premier ministre, les hausses d'impôts qui viseront uniquement les Français les plus fortunés permettront "de récupérer 2 milliards d'euros".

Une contribution demandée aux plus grosses entreprises

Michel Barnier a également annoncé que 300 "plus grandes entreprises" participeront à l'effort fiscal. Il s'agit des sociétés qui affichent un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros.

Cette contribution exceptionnelle devrait durer pendant "un ou deux ans".

Dans nos régions, les Chantiers de l'Atlantique (Saint-Nazaire), les transports Schenker (Montaigu), le groupe Lactalis (Laval) ou encore les entreprises Hennessy (Cognac), Ubisoft (Carentoir) et Picoty (La Souterraine) pourraient être concernés par cette mesure.